Alors que Romain Ntamack a vu sa suspension l’empêcher de retrouver les terrains avant la fin du Tournoi des 6 Nations, Garry Ringrose bénéficie d’un cadre plus favorable et pourra reprendre la compétition plus tôt grâce à un match du Leinster en URC. Une différence de traitement qui soulève des questions.
Le demi d’ouverture du XV de France a sans doute eu du mal à digérer la nouvelle. Comme lui, Garry Ringrose a été exclu lors du même Tournoi pour un plaquage dangereux sur Ben Thomas contre le pays de Galles.
Tous deux ont écopé d’une suspension initiale de six rencontres, ramenée à trois après prise en compte de leur attitude exemplaire, de leurs excuses et de leur casier vierge. Cependant, une nuance de taille distingue leur sanction : alors que Ntamack n’a pas pu compter sur les matchs du Top 14 pour purger sa peine, Ringrose a vu un match du Leinster en URC être pris en compte, lui permettant de revenir à temps pour la dernière journée du tournoi.
Une application inégale du règlement
Romain Ntamack espérait revenir contre l’Italie en comptant sur la rencontre entre Toulouse et Clermont pour écouler l’un de ses trois matchs de suspension. Mais une décision tardive de la commission de discipline a rejeté cette possibilité, expliquant que le statut de joueur “Premium” en France signifiait que, dans des circonstances normales, il n’aurait pas disputé cette rencontre avec son club.
Ce flou réglementaire n’est pas une première. En 2023, une sanction similaire avait été appliquée à Uini Atonio, dont la suspension ne prenait pas en compte les matchs de Top 14. Pourtant, un an plus tard, Paul Willemse avait bénéficié d’un traitement différent : malgré une suspension de quatre semaines pour un carton rouge, il avait pu revenir avant la fin du Tournoi grâce à des rencontres jouées avec Montpellier en championnat.
Un cas difficile à justifier
La situation de Ringrose, en revanche, interroge. L’international irlandais n’a jamais été libéré par sa sélection pour jouer avec le Leinster pendant le Tournoi des 6 Nations. Pourquoi son match avec son club a-t-il alors été comptabilisé dans sa suspension, alors que celle de Ntamack ne tenait pas compte du Top 14 ?
Ce manque de cohérence dans les décisions disciplinaires alimente un débat sur l’équité des sanctions au niveau international. Alors que certains joueurs voient leur peine prolongée en raison d’un règlement appliqué strictement, d’autres semblent bénéficier d’une interprétation plus souple. Une situation qui ne manquera pas de faire réagir…