L’entraineur adjoint du XV de France, William Servat s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier rappelle dans un premier temps que les Bleus n’ont pas encore gagné le Tournoi.
Il refuse donc de parler d’euphorie suite à la victoire remportée en Irlande. Extrait:
Pourquoi voulez-vous qu’il y ait une euphorie aujourd’hui ? On n’a encore rien gagné. On est juste en position de gagner quelque chose. Ce serait tellement dommage de se satisfaire de ce que l’on a fait en Irlande la semaine dernière… […] Nous, membres du staff, n’avons d’ailleurs pas besoin d’en faire des caisses cette semaine. Les joueurs sont d’un très grand professionnalisme, sont expérimentés et sont tous prêts pour disputer cette finale. On ne va pas les charger davantage.
Il explique ensuite pourquoi certains cadres ont été laissés au repos ce mardi. Extrait:
C’est une gestion du temps de jeu, voilà tout. Certains ont beaucoup enchaîné sur ce Tournoi des 6 Nations et avaient besoin de se régénérer, d’autant plus que le match en Irlande fut d’une grande intensité. Ils reprendront l’entraînement demain (mercredi).
Il se confie ensuite sur le prochain adversaire des Bleus : l’Ecosse. Extrait:
L’Écosse st une grande équipe. Elle est composée de sacrés athlètes qui nous ont mis à mal, ces dernières années. On a tous en mémoire la défaite dans les dernières minutes au Stade de France, en 2021. Mais c’était une autre époque et un autre mandat… Aujourd’hui, les choses ont évolué ; le groupe a évolué ; les entraîneurs ont évolué.
Il n’a pas manqué d’évoquer Antoine Dupont. Extrait:
On a bien évidemment envie d’avoir une pensée pour Antoine Dupont parce que c’est à la fois difficile pour lui et le groupe. Dans sa peine, je l’ai d’ailleurs trouvé admirable parce qu’il a pensé aux autres avant de songer à sa propre blessure. Il a d’ailleurs souhaité rester avec nous cette semaine, à Marcoussis. Il faut saluer ce comportement. Antoine est un très grand professionnel mais aussi une personne remarquable.
Il évoque ensuite le banc 7 – 1. Extrait:
Qui peut dire qu’Oscar Jegou n’est pas capable de jouer derrière ? Qui aurait pu empêcher Mathieu Bastareaud ou Levani Botia de connaître par le passé une reconversion réussie en troisième ligne ? Cette polyvalence dans le groupe France nous permet aujourd’hui de parer à toutes les éventualités. Si quelqu’un arrive et n’a jamais trop suivi le rugby, il peut très bien considérer que Jegou a toujours joué trois-quarts centre, dans sa vie. Il est donc difficile de catégoriser les internationaux français sur quelques postes. […] Le 7-1 fut performant et les discussions sont en cours pour savoir si l’expérience se poursuivra ou pas.
Il ne manque pas de parler de la décision de la Commission de discipline de ne pas sanctionner les trois joueurs Irlandais cités par le staff Tricolore. Extrait:
Les rucks se jouent dans le sens « nord-sud » et samedi dernier, ça s’est un peu transformé en un combat « est-ouest ». Le défenseur, en entrant dans la zone de collisions, s’est souvent laissé glisser sur le côté et ce comportement peut être dangereux pour les articulations des joueurs. On l’a relevé, on l’a signalé mais World Rugby nous a répondu qu’il le tolérait, que c’était la règle… Je ne peux pas vous en dire davantage…
Pour conclure, William Servat encense François Cros. Extrait:
Les performances de François Cros ne sont plus à décrire ou décrypter. Je pense que c’est quelqu’un qui, sur son engagement et tout ce qu’il peut mettre au service d’un collectif, est très précieux voire essentiel : il a la particularité de réussir quasiment toutes les tâches qu’il a à faire sur un terrain. On pourrait le qualifier de besogneux, mais c’est un besogneux avec du talent, parce que toutes les choses qu’il réussit à faire, qui sont au final si simples, permettent à l’équipe d’être encore meilleure.