L’entraineur des avants du XV de France, William Servat s’est confié à l’approche du match contre l’Ecosse, programmé samedi soir au Stade de France.
Ce-dernier s’est confié via L’équipe.
Il a d’abord évoqué la motivation des Bleus. Extrait:
Avec un surplus de motivation, bien évidemment. On a eu la chance d’avoir des résultats qui nous permettent de maîtriser notre avenir, on a les cartes en mains et c’est une bonne chose. La défaite en Angleterre (26-25, le 8 février) ne nous permettait pas de maîtriser notre destin. On s’est donné les moyens de le faire avec des victoires en Italie (24-73, 23 février) et en Irlande (27-42, samedi). Mais c’est du passé, donc on se concentre sur la suite et ce match contre l’Écosse.
Selon lui, aucun risque de décompression n’existe pour les Bleus. Extrait:
Non, pas du tout. On est dans une vraie continuité depuis le début du Tournoi. Ce revers en Angleterre a été difficile mais on a gardé le cap, notamment dans notre jeu. Les joueurs s’y retrouvent sur le terrain et on s’y retrouvera encore mieux si le match à venir se passe bien. (Un confrère le relance sur le sujet) Pourquoi voulez-vous qu’il y ait une euphorie ? Aujourd’hui, on n’a rien gagné. On a pu savourer ce succès en Irlande, on a pris du plaisir sur le terrain, mais si c’est pour ne pas gagner le prochain, ce serait tellement dommage. On a besoin d’avancer, de construire et la rencontre de samedi fait partie de cette construction.
Il encense ensuite l’équipe d’Ecosse. Extrait:
On parle d’une grande équipe. Si vous regardez tous les joueurs qui la composent, il y a de sacrés athlètes. Ils nous ont déjà mis à mal chez eux mais aussi chez nous. On a tous bien évidemment en tête la défaite dans les dernières minutes au Stade de France (en 2021). Mais c’était un autre mandat, depuis les choses ont évolué, le groupe aussi, le staff aussi. On sait à quoi s’attendre, ils ont de sacrées ressources et on s’attend à une rencontre très physique.
Dans la foulée, il a formulé une pensée pour Antoine Dupont. Extrait:
On a tous une pensée pour lui. Cette blessure est difficile pour le groupe, et surtout pour lui. Ce que j’ai trouvé admirable chez lui, dans sa peine, c’est qu’il a d’abord pensé à l’équipe. Il est resté avec nous (en début de semaine à Marcoussis), il a souhaité rester avec le groupe (il n’a pas été aperçu en marge de l’entraînement mardi en fin d’après-midi) pour accompagner tout le monde. Il faut le saluer. On sait l’importance qu’il a pour le groupe. Mais le groupe, même sans lui, avance. Je pense à Maxime Lucu qui a fait une entrée extraordinaire en Irlande. Tout le monde s’est mis au service du collectif.
Avant de penser au trophée, il indique que les joueurs doivent surtout se concentrer sur le match. Extrait:
On n’a pas de phase obscure, on a l’habitude de parler de tout. Ce match-là, évidemment, il peut y avoir quelque chose de très sympa derrière mais une fois qu’on l’a dit, on se repenche sur le match en lui-même et une belle performance à sortir. Il faudra de l’engagement et rester sur la continuité dans notre projet de jeu.
C’est une chance de jouer un tel match. Il ne faut pas en faire des caisses dans la semaine. On a des joueurs qui sont très pros et ont suffisamment d’expérience pour savoir être prêt pour cette finale. On a des joueurs qui ont gagné tous les titres, il en manque un quand même (sourire, en référence à la Coupe du monde), donc on n’a pas besoin d’en rajouter, de mettre du stress supplémentaire. On sait où on veut aller donc il n’y a aucune raison de mettre de la charge sur les épaules de nos joueurs.