L’Écosse s’attendait à un combat intense face au XV de France, mais la perspective d’affronter un banc composé de sept avants ajoute un défi supplémentaire.
Une stratégie qui interpelle Finn Russell, l’ouvreur du XV du Chardon, et qui ne plaît guère à son sélectionneur, Greg Townsend. Explications !
Présent en conférence de presse vendredi, Finn Russell n’a pas caché son admiration pour la densité physique du pack tricolore. Extrait :
Les Français ont un des meilleurs paquets d’avants au monde. Ils rivalisent avec les Sud-Africains dans ce domaine : ils y ont des gabarits, de la vitesse et de l’adresse. Et même les joueurs qui peuvent basculer à l’aile s’il le faut.
Le banc en 7-1, inspiré par les champions du monde sud-africains, a marqué les esprits. En novembre dernier, l’Écosse avait déjà été confrontée à cette stratégie face aux Springboks, lors d’une défaite à Murrayfield (15-32).
Si son maître à jouer comprend l’intérêt de cette tactique, Greg Townsend, lui, ne l’apprécie pas. Extrait :
Si vous voulez mon opinion, je ne pense pas que le banc ait été mis en place pour soudainement faire rentrer un pack entier tout frais, a critiqué le sélectionneur. Mais c’est à World Rugby de décider de ce qu’on peut faire de son banc. On a déjà affronté un 7-1 contre l’Afrique du Sud. On avait très bien relevé le défi quand ils avaient fait rentrer leurs avants. Si ça se passe encore ce week-end, il faudra qu’on fasse encore mieux.
Avec l’absence de Jack Dempsey, blessé, l’Écosse risque de souffrir dans l’intensité du combat, un secteur où elle peine déjà à rivaliser sur la durée.
L’ouvreur écossais sait que ce choix comporte des risques. Il se souvient d’un précédent match avec Bath, où son équipe avait tenté une approche similaire avant d’être handicapée par des blessures précoces. Extrait :
Et on avait perdu sur blessure un ailier et un troisième-ligne au bout de 20 minutes ! C’est donc risqué, mais je suis sûr que la France va essayer de faire jouer sa puissance. On doit être prêts mentalement pour contrôler le match autant qu’on peut. Ça peut être en jouant sur un rythme élevé pour faire courir leurs avants ou en jouant un peu plus au pied pour économiser les nôtres.
Reste à voir si ces ajustements suffiront à contenir la vague bleue samedi soir au Stade de France.