Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est confié via Midi Olympique suite à la victoire de ses joueurs contre l’Ecosse.
Ce-dernier a bien évidemment exprimé sa grande joie. Extrait:
On est heureux parce qu’on a gagné. C’était l’objectif de cette compétition. On a réussi à l’atteindre. Le premier sentiment, c’est le bonheur, la joie.
On a envie de gagner les matchs et des titres quand ils se présentent. Il y a un Tournoi des 6 Nations tous les ans, c’était notre sixième. Nous avons donc deux victoires et une place de second à égalité de points avec le premier. C’est comme ça. En tout cas, nous sommes très satisfaits de ce résultat. Surtout, avec un peu de recul et au regard de tous les scénarios très différents, c’est incroyable de vivre cette compétition.
Fabien Galthié confirme que son équipe pose problème à ses adversaires. Mais il souhaite rester humble. Extrait:
Il faut avoir beaucoup d’humilité. Tout va très vite, en fonction de l’évolution des règles, de ce que les attaques ou les défenses proposent, les rapports de force changent. Il y a aussi tout ce qui est conquête, de jeu au pied. Un système de jeu est un ensemble d’éléments, ce n’est pas que l’attaque. Nous avons marqué 30 essais, c’est un record dans la compétition.
On sent qu’on pose des problèmes. Aujourd’hui, nous n’avons marqué que quatre essais (rires). On a moins bien réussi que précédemment. Ce sont des choses qui arrivent. Nous avons réussi à gagner avec d’autres arguments. Sur le plan offensif, on a touché du doigt pendant cette compétition quelque chose qui nous a permis de déséquilibrer les défenses.
Il tente ensuite d’expliquer le début de match très poussif de son équipe. Extrait:
Je pense qu’il y avait un peu de pression, même si on s’est préparé sans s’en mettre, en se concentrant sur le match. Mais nous avons été rattrapés par le match, par l’évènement. C’est ce que j’ai ressenti. C’est impalpable. Il y a eu pleins de petits faits de jeu qui se sont ajoutés les uns aux autres qui nous ont contraints à rendre des possessions faciles. Résultat : on s’est mis en difficulté, mais c’est lié à une forme de pression face à une équipe qui était légère et désinhibée. Qui n’avait à rien sinon son rugby.
Selon lui, cette victoire ne permet pas à son équipe de tourner la page du Mondial de 2023. Extrait:
On ne tourne pas la page de ce qu’on a vécu. On veut tous garder ces moments heureux et parfois difficiles. C’est ce qui permet à notre équipe de grandir et d’être capable de gagner des matchs comme celui-ci, avec un titre à la sortie. Plus on joue ce type de situation, plus on s’habitue. Mieux on se connaît. Dans cette compétition, le rendez-vous en Irlande était, me semble-t-il, le match de nos six ans. Les Irlandais jouaient encore pour le Grand Chelem et une troisième victoire.
Nous, avec notre parcours, tout était possible mais il fallait sortir LE match. C’est ce qui a été fait dans des conditions incroyables. On a quand même perdu Antoine (Dupont) et Pierre-Louis (Barassi). Mais l’équipe a été tellement forte et puissante… Derrière, on a enchaîné sur cette finale. Je crois donc qu’on se construit. Aujourd’hui, on se connaît tellement bien qu’on est capable de se dire les choses, de réagir très justement dans des situations parfois chaotiques. C’est ce qui s’est passé.
Il ne manque pas de dire le plus grand bien de Louis Bielle-Biarrey. Extrait:
Il a tellement progressé depuis la Coupe du monde. L’équipe est meilleure que celle de 2023, elle a progressé justement parce qu’elle est passée par 2023. Quant à Louis, malgré son jeune âge, il est en progression constante et a compris des choses qu’on ne découvre qu’au niveau international sur la notion de combat, d’agressivité, de jeu en l’air. Il est un bon exemple à suivre pour beaucoup de joueurs.