Avec un huitième essai inscrit lors de cette édition 2025 du Tournoi des Six Nations, l’ailier français a réussi l’exploit de marquer contre chacune des nations adverses.
Un accomplissement rare, même si son impact sur le match ne se résume pas à cette statistique impressionnante.
Un facteur X toujours décisif
Louis Bielle-Biarrey est le genre de joueur qu’il ne faut jamais perdre de vue, même lorsqu’il semble moins en vue. Les Écossais en ont fait l’expérience. Dans un match intense où les deux équipes se rendaient coup pour coup, c’est encore lui qui a su faire la différence.
Son essai, bien qu’issu d’une action collective, a une fois de plus mis en avant sa vitesse exceptionnelle.
Tout a basculé sur une attaque écossaise mal négociée. Darcy Graham n’a pas réussi à contrôler une passe audacieuse de Finn Russell, ce qui a permis à Romain Ntamack de s’emparer du ballon et de partir en contre.
Alors que Graham tentait de revenir en catastrophe, Louis Bielle-Biarrey, toujours opportuniste, était parfaitement placé. Une passe intérieure de Ntamack, et l’ailier tricolore filait à toute vitesse sous les poteaux, donnant un avantage décisif aux Bleus (16-13).
Un record qui entre dans l’histoire
Avec cette huitième réalisation dans la compétition, Bielle-Biarrey atteint un chiffre qui n’avait plus été vu depuis plus d’un siècle.
Seuls deux joueurs avant lui avaient inscrit autant d’essais en une seule édition du Tournoi : l’Anglais Cyril Nelson Lowe en 1914 et l’Écossais Ian Smith en 1925, à une époque où la compétition se jouait encore à cinq nations.
Un enchaînement impressionnant
L’ailier du XV de France enchaîne les performances de haut niveau avec une série de huit matchs consécutifs avec au moins un essai marqué.
Depuis le début du Tournoi, il a inscrit :
– Deux essais contre le Pays de Galles (43-0)
– Deux en Angleterre (25-26)
– Un en Italie (73-24)
– Deux en Irlande (42-27)
– Un face à l’Écosse
Sa dynamique avait même commencé dès la tournée d’automne, où il avait déjà marqué face au Japon (42-12), la Nouvelle-Zélande (30-29) et l’Argentine (37-23).
Un joueur qui pèse sur le jeu bien au-delà des essais
Mais Louis Bielle-Biarrey, ce n’est pas seulement un finisseur hors pair. Son influence sur le jeu français dépasse largement ses statistiques. Dès le début du match contre l’Écosse, il a initié une relance tranchante qui aurait pu mener à un essai, sans un en-avant de Thibaud Flament dans les 22 mètres adverses.
Quelques minutes après avoir marqué, il s’est de nouveau illustré sur l’essai de Yoram Moefana (61e). Lancé à pleine vitesse, il a su libérer le ballon dans le bon tempo pour Gaël Fickou, qui a ensuite offert un doublé à son coéquipier du centre.
Même en défense, il a fait sentir sa présence. En témoigne son énorme plaquage sur Huw Jones, qui a laissé le trois-quarts centre écossais au sol pendant plusieurs instants, nécessitant l’intervention des soigneurs.
Louis Bielle-Biarrey continue d’affoler les compteurs et de briller sur tous les terrains. Une chose est sûre : il n’a pas fini de marquer l’histoire du rugby français.