La Ligue nationale de rugby (LNR) a encore frappé. Ce vendredi 21 mars, le Stade Toulousain a été contraint de verser 1,3 million d’euros dans le cadre du transfert de Melvyn Jaminet en 2022.
Une sanction qui rappelle que le salary cap, instauré en 2010 pour réguler la masse salariale des clubs de Top 14, est devenu un véritable enjeu depuis son renforcement en 2023.
Retour sur les clubs déjà épinglés par la LNR pour non-respect des règles financières.
Montpellier : une sanction record à 3 millions d’euros
Si Toulouse doit s’acquitter d’une somme conséquente, le record reste détenu par le Montpellier Hérault Rugby, sanctionné en 2020 à hauteur de 3 millions d’euros. À l’époque, le club avait dû solder “les différends des saisons précédentes sur le plafond de masse salariale”, à l’issue d’une médiation entre son président et le Salary Cap Manager de la LNR. Une amende historique, qui avait marqué un tournant dans la lutte pour l’équité financière au sein du rugby français.
Toulon : l’affaire Kolbe et une amende réduite
Le Rugby Club Toulonnais a lui aussi connu plusieurs démêlés avec les instances financières. En 2024, le club varois a été condamné par la Commission financière de la LNR à verser 500 000 euros, pour “manquement à l’obligation générale de transparence et de coopération”. Toutefois, après recours auprès de la commission d’appel de la FFR, cette sanction a été revue à la baisse et réduite à 100 000 euros.
Mais l’affaire la plus marquante concernant le RCT reste celle du transfert de Cheslin Kolbe. En août 2021, alors encore sous contrat avec Toulouse jusqu’en 2023, l’ailier sud-africain décide de rejoindre Toulon après l’échec des négociations avec son club pour une revalorisation salariale. Résultat : une indemnité de 2 millions d’euros versée par Toulon à Toulouse, et une compensation de 640 000 euros payée au joueur par le club haut-garonnais.
Ce transfert n’a pas échappé aux radars de la LNR : en 2022, les deux clubs ont été sanctionnés pour “manquement à l’obligation générale de transparence et de coopération”. Verdict : 50 000 euros d’amende avec sursis pour Toulouse, et 70 000 euros pour Toulon.
Un message fort de la LNR
Ces différentes affaires témoignent de la fermeté croissante de la LNR sur le respect du salary cap. L’objectif est clair : garantir une concurrence équitable entre les clubs du Top 14 et éviter les écarts budgétaires trop importants. Une vigilance renforcée qui pousse désormais les dirigeants à la plus grande prudence dans leur gestion salariale.