Le choc entre Clermont et le Racing 92 s’est terminé sur une série de mêlées disputées, dont l’issue a suscité de vifs débats.
Si les Clermontois estimaient mériter une pénalité décisive, l’arbitre M. Urruzmendi a préféré laisser le jeu se poursuivre, une décision contestée mais pas scandaleuse selon les spécialistes.
Le talonneur Barnabé Massa s’est exprimé en conférence de presse, il a assisté depuis le banc à une série de cinq mêlées consécutives avec beaucoup de frustration. Extrait :
On n’a pas été bien récompensés, notamment sur la dernière mêlée. C’est rageant, frustrant, d’autant plus que nous avons été dominants sur l’ensemble du match. C’est dur de ne pas nous donner la pénalité parce qu’on les dominait sur la fin du match.
L’analyse des mêlées souligne une légère domination clermontoise, sans avantage décisif. Sur les cinq mêlées successives, les Jaunards ont semblé prendre l’ascendant à plusieurs reprises, notamment sur la deuxième où Demba Bamba a reculé sous la pression.
Cependant, sur les autres engagements, l’équilibre restait précaire : une mêlée s’est effondrée, une autre a vu les deux packs dériver sans avantage clair et la dernière a finalement été jouée après injonction de M. Urruzmendi.
Christophe Urios, entraîneur clermontois, a choisi de ne pas polémiquer, préférant ironiser sur sa situation personnelle. Extrait :
Je ne parlerai pas de l’arbitrage. Je suis en commission de discipline mercredi et je ne vais pas en rajouter. Il y a des choses qui ne sont pas faciles pour les jeunes arbitres…
Ancien arbitre de l’élite, Laurent Cardona apporte un regard technique sur la fin de match via Midi Olympique. Extrait :
Pour lui, Clermont aurait pu bénéficier d’une pénalité sur la deuxième mêlée, moment où l’avantage était le plus net : “Avant d’analyser ces faits de jeu, il ne faut pas oublier que l’arbitre donnera probablement la victoire à l’une des deux équipes s’il siffle une pénalité. Donc s’il y a pénalité, la faute doit être claire et comprise par tous. Sur la première, je comprends qu’elle soit refaite car elle part en crabe assez vite. Par contre, la deuxième est dominée par les Clermontois. Dès l’impact, les piliers de l’ASM ont les pieds bien positionnés et parviennent à avancer. Si une décision avait dû être prise, cela aurait été à ce moment-là, avec une pénalité en faveur de Clermont. Par contre, la troisième mêlée est dominée par les Racingmen ! Sur la dernière, enfin, Bézy doit éjecter le ballon car l’arbitre ordonne au relayeur de jouer.
Si Clermont pouvait espérer un coup de sifflet en sa faveur, notamment sur la deuxième mêlée, la décision de laisser jouer ne constitue pas une injustice flagrante.
Les débats resteront ouverts, mais au final, c’est bien le Racing 92 qui repart avec la victoire, tandis que les Clermontois devront digérer une nouvelle frustration.