Condamné à trois mois de prison ferme, Mohamed Haouas pourra malgré tout poursuivre sa carrière, équipé d’un bracelet électronique.
L’ancien international français n’est cependant pas le seul joueur de rugby professionnel à avoir été jugé pour des faits de violence tout en continuant d’évoluer sur les terrains.
Reconnu coupable, Mohamed Haouas devient le premier joueur du Top 14 à exercer sous bracelet électronique. Son cas s’inscrit dans une problématique plus large touchant le rugby professionnel, où d’autres joueurs, condamnés pour des faits de violence, poursuivent leur carrière.
Parmi eux, Wilfrid Hounkpatin et Stuart Hogg, désormais coéquipiers de Haouas à Montpellier, ainsi que deux joueurs de Béziers (Pro D2), Taleta Tupuola et Hans Nkinsi, ayant auparavant évolué en première division sous les couleurs de Grenoble et Castres.
Parmi ces joueurs, Wilfrid Hounkpatin, international français, avait été écarté par le Castres Olympique après sa condamnation pour violences conjugales. Il a ensuite rebondi à Montpellier, où il tente de se relancer.
Le cas de Stuart Hogg est similaire. L’ancien international écossais, condamné pour menaces envers sa compagne, avait été licencié par Exeter, avant d’annoncer sa retraite internationale.
En Pro D2, des joueurs condamnés continuent également de jouer. Taleta Tupuola, centre néo-zélandais de Béziers, a écopé de 14 mois de prison avec sursis pour violences conjugales en novembre 2024. D’abord suspendu par son club, il a été réintégré dans l’effectif et a disputé 13 rencontres cette saison, dont 10 comme titulaire.
Son coéquipier, Hans Nkinsi, a lui aussi été jugé pour violences conjugales. D’abord condamné à un an de prison ferme, il a fait appel de cette décision et a été autorisé à reprendre l’entraînement avec le groupe professionnel. Pour l’instant, son avenir sportif reste incertain, en attendant le verdict final de la justice.
Ces affaires posent une question éthique au sein du rugby professionnel, où la possibilité pour des joueurs condamnés de poursuivre leur carrière divise l’opinion publique.