Cette semaine, la maman de Romain et Théo Ntamack s’est confiée via Midi Olympique.
Cette maman de joueurs a expliqué prendre autant de coups que ses enfants lorsque ces-derniers sont les terrains de rugby.
Elle se confie. Extrait:
“Quand on est au bord du terrain, les coups que prennent vos enfants, vous les prenez aussi. Quand ils souffrent, vous souffrez. On a mal au fond de soi, c’est physiologique. Un enfant, c’est la chair de sa chair. On a toujours peur qu’il arrive quelque chose. Il faut positiver pour ne pas voir le mal partout mais c’est vrai que le sentiment d’inquiétude, de peur ou de stress, prédomine pendant les matchs. Ça prend même le dessus sur la joie et l’euphorie.”
Et selon elle, le temps n’arrange pas les choses. C’est même de pire en pire explique-t-elle.
Dans la foulée, il affirme avoir été marquée par certains matches, plus que d’autres.
Elle raconte notamment comment elle a vécu la finale de Champions Cup remportée par Toulouse contre le Leinster, en 2024, un match qui s’est terminé en prolongations. Extrait:
“Il y a des matchs qui marquent plus que d’autres. Cette fois, j’étais avec Lisa, la compagne de Romain. Il y a eu des prolongations, des contacts âpres, beaucoup de défense… Au bout d’un moment, on s’est mises à pleurer toutes les deux. Romain revenait de sa blessure au genou, il n’arrêtait pas de plaquer, ils prenaient les plus costauds en face. On n’en pouvait plus de voir ça. Tout allait bien mais d’entendre ces chocs à répétition, c’était douloureux. C’était la première fois que je pleurais de peur.”
Elle ne le cache pas : parfois il est dur de rester dans les tribunes aux côtés de supporters, durant les matches.
Elle explique pourquoi. Extrait:
“Quand ils rentrent sur le terrain, j’ai l’impression que pour les spectateurs, ce sont des gladiateurs qui entrent dans une arène. Les gens viennent voir un spectacle. Dès qu’il y a un choc on les entend crier et parfois en rire ! “Oh tu as vu la cartouche qu’il a prise !” Ils s’amusent des gros plaquages, des coups. Quand vous êtes à côté et que vous avez votre enfant sur le terrain… C’est dur. C’est mon regard de maman mais à l’époque c’était différent, c’était bon enfant.”
Elle évoque également la dureté des réseaux sociaux. Extrait:
“Surtout les réseaux sociaux… C’est terrible et anxiogène. J’en ai déjà pleuré, je ne veux plus vivre ça. Alors je m’en détache, je ne regarde pas.”
A la fin des matches, elle n’a qu’une seule envie : prendre ses enfants dans les bras.
Elle raconte notamment les fins de matches de Romain. Extrait:
“Il signe une cinquantaine d’autographes, il fait des photos. Quand il n’a plus le temps et qu’il doit rentrer aux vestiaires, il explique aux supporters qu’il doit partir. J’ai déjà entendu des gens l’insulter pour ça. C’est tellement dur d’entendre du mal de ses enfants, surtout quand c’est infondé. Le sentiment d’injustice est énorme.”
Elle précise continuer à faire très attention à ses enfants et se rendre très disponible pour eux. Extrait:
“Dans ma vie de maman, j’ai toujours tout donné pour eux. Votre vie est faite en fonction de leurs choix alors j’ai fait du mieux que je pouvais pour les accompagner. Je fais attention à ce qu’il se passe. Je suis une maman donc je sens les choses, en général, si ça ne va pas, je le vois. Je suis dans le dialogue. C’est important.”
Pour conclure, Marie Ntamack évoque son plus jeune enfant : Théo Ntamack, troisième ligne au Stade-Toulousain.
Selon elle, Théo n’a pas la place la plus facile derrière Emile et Romain. Extrait:
“Théo n’a pas la place la plus facile. Son père, son frère… Je ne veux pas qu’il se mette la pression alors on parle beaucoup de ce sujet tous les deux. Il me dit toujours de ne pas m’inquiéter. L’avantage c’est qu’ils s’entendent très bien avec Romain. Il a toujours un petit mot pour son petit frère quand il joue. Il l’encourage énormément. Mais Théo a un côté plus sensible que Romain. Alors je fais peut-être un peu plus attention. Parfois il me dit que je l’énerve parce que je l’appelle trop souvent dans la journée pour être certaine qu’il va bien”