Le troisième ligne international Français Grégory Alldritt s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier est revenu sur la victoire des Bleus lors du Tournoi des Six-Nations.
Il affirme être heureux d’avoir vu Antoine Dupont soulever le trophée.
Mais il aurait clairement préféré que le demi-de-mêlée puisse jouer le match. Extrait:
L’image est belle, certes, mais elle l’aurait été encore plus si Antoine avait joué. C’était on ne peut plus normal qu’il soit présent. Ça me tenait à cœur. Au-delà d’être un ami depuis très longtemps, c’est un modèle de compétiteur, un joueur qui veut tout gagner et je sais à quel point ça lui a fait mal de ne pas pouvoir disputer cette dernière rencontre. C’était notre contribution pour lui, la moindre des choses qu’on pouvait faire.
Il revient sur la joie provoquée par cette victoire finale dans ce Tournoi. Extrait:
C’était avant tout une grande satisfaction. J’ai l’impression que cette victoire finale a été perçue comme relevant de la normalité, qu’il y avait presque de la déception autour de nous du fait qu’il n’y ait pas de grand chelem. Alors que si vous regardez les résultats des quinze dernières années, vous vous rendez compte que cela fait partie des grands moments du rugby français. Nous les premiers, on ne veut pas s’arrêter à ça. Mais c’est une fierté d’avoir ajouté ce trophée sur l’étagère.
Je dirais qu’il y avait autant de soulagement que de joie parce que, comme vous le savez, nous avons souvent terminé deuxièmes. On s’est enfin payés de tous nos efforts et de nos progrès en remportant un nouveau Tournoi.
Ça fait désormais six ans qu’on travaille, avec le staff, pour être en mesure de s’adapter à tout ce qui peut nous arriver au cours d’un match, que ce soit mentalement ou rugbystiquement. Ce qu’il faut saluer, c’est la réaction du groupe, évidemment, mais aussi le comportement de Max Lucu qui a livré une prestation énorme en faisant preuve d’une grande force mentale.
Est-ce que 2025 aurait aussi bien commencé si 2024 avait été plus réussie ? On ne sait pas… 2024 a été très compliquée, la Coupe du monde a été très dure à digérer. Peut-être que tout ça nous a permis de nous resserrer, de travailler encore plus, aussi de remettre un peu les pieds sur terre et, à un moment donné, de pouvoir rebâtir sur de nouvelles bases. Était-ce une étape obligatoire ? On ne saura jamais… Parfois, plutôt que de tourner une page, voire de l’effacer, il faut la regarder et prendre le temps de comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi avant de repartir.
Selon lui, le moment le plus fort du Tournoi a été la défaite contre l’Angleterre. Extrait:
Je dirais plutôt le match en Angleterre et ce qui l’a suivi. Après la défaite, on aurait pu remettre beaucoup de choses en question, avoir la tête au fond du seau… L’équipe a vraiment bien relevé le défi qui se présentait à elle. Elle a gardé confiance en son rugby qui, si l’on regarde le match à Twickenham, fonctionnait bien. Le discours a été positif, il a juste fallu mettre l’accent sur la concentration. Tout ce qui s’est passé ensuite nous a donné raison : en Italie, c’était presque parfait ; pareil en Irlande. À l’arrivée, l’objectif que l’on s’était fixé avant la compétition a été atteint : nous voulions avoir notre destin en mains sur le dernier match.
Il précise également en pas avoir été surpris par le 7 – 1 aligné par Fabien Galthié sur le banc. Extrait:
Je n’ai pas été tant surpris que ça, car ça a été bien expliqué. Je savais que c’était presque un “6-2” dans les faits avec Oscar Jegou qui est tout à fait capable de jouer au centre, comme il l’a démontré. Ça aussi, ce n’était pas une surprise sur le plan personnel : c’est quelqu’un qui donne tout quand il est sur le terrain et il est rapide, il aime les espaces, il a de bonnes mains…. Souvent, les joueurs sont catalogués d’une certaine manière mais nous avons la chance d’avoir des éléments qui sont extrêmement polyvalents. C’est parce que nous avons toutes ces qualités, tous ces talents qu’on pouvait se permettre le “7-1”.
Il confirme que le XV de France est plus fort qu’en 2023. Extrait:
Je le pense aussi. C’est une très bonne chose. Mais j’espère surtout qu’il est moins bon que le XV de France de 2026 et celui de 2027. C’est cet objectif que l’on doit poursuivre d’ici à la prochaine Coupe du monde : s’améliorer constamment. Si un jour le XV de France ne progresse plus, il faudra penser à renouveler quelque chose.