Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est confié via Sud-Ouest, à l’approche du huitième de finale de la Champions Cup contre l’Ulster, programmé dimanche.
Le patron de l’UBB n’a pas caché son inquiétude à l’approche des matches Européens.
Et pour cause, il estime que son équipe ne progresse pas.
Il pointe notamment du doigt les grosses défaillances de son équipe au niveau de la touche. Extrait:
Bien sûr que ça m’inquiète puisqu’on ne progresse pas. Je ne sais pas si on peut remporter le Top 14 en ayant la dernière touche du championnat… Mais il n’y a pas eu que cela au Racing. On s’est aussi fait intercepter à deux reprises, sachant que ça avait été déjà le cas face à Toulouse. Il y a un ensemble de points à régler. Il ne s’agit pas seulement des avants mais aussi des trois-quarts : tout le monde doit se mettre au diapason des exigences du haut niveau.
Dans la foulée, il concède rencontrer des difficultés à recruter des joueurs à des postes clés. Extrait:
On avait listé des joueurs à très haut potentiel qu’on n’a pas réussi à recruter pour des raisons X ou Y. Certains avaient dit oui (NDLR, Tevita Tatafu) avant de dire non… C’est un recrutement ciblé qui répond aux exigences du salary cap et du règlement sur les Jiffs. Il me donne l’espoir que le paquet d’avants sera plus dense.
Il explique ensuite pourquoi Carlü Sadie et Adam Coleman ont finalement prolongé leur contrat. Extrait:
Au vu de sa première saison, Carlü Sadie ne nous avait pas convaincus. C’est pour ça qu’on était parti sur une autre option. Cette dernière nous a claqués entre les doigts, mais ce qui tombe bien, c’est que Carlü était en train de réaliser une très bonne saison avant sa blessure.
Quant à Adam Coleman, la seule interrogation, ce sont ses blessures. Sa qualité est indéniable, il faut juste réussir à mieux gérer son temps de jeu pour les éviter.
Il confirme que l’UBB rencontre de grosses difficultés à recruter des joueurs expérimentés dans le cinq de devant. Extrait:
On a essayé, mais on n’a pas trouvé : on n’a pas réussi à faire ce que l’on souhaitait. On sait que c’est la clé, surtout à l’UBB. C’est là qu’on doit se renforcer. Dans le passé, on n’a pas su saisir certaines opportunités, comme un Skelton par exemple. Mais si on regarde bien, c’est toujours plus facile de recruter des trois-quarts ou des troisième ligne de grande qualité que des joueurs du cinq de devant de même standing. Pourquoi ? Parce qu’il y en a moins. C’est une histoire de génétique et de gabarit.
Il fait son mea culpa sur ce sujet. Extrait:
C’est vrai. C’est un problème qui, à la base, est certainement parti de moi. On a mis trop de temps à réaliser qu’il fallait vraiment commencer par le cinq de devant. Il y avait une culture rugby tellement portée sur l’offensive – et qui a apporté des résultats – qu’on n’a pas assez commencé le recrutement par devant lorsque les opportunités se présentaient. Ça a été analysé.
J’en parlais avec Yannick (Bru, le manager) la semaine dernière. Je lui disais qu’on voyait bien les difficultés de notre recrutement. D’autant qu’à mesure que tu progresses, le marché des joueurs qui peuvent apporter un vrai plus devient excessivement restreint. Quand tu fais un tel constat, il faut être capable de saisir une opportunité quand elle se présente. Parce que tu peux tomber sur un joueur « extra-plus » même si tu n’en as pas besoin sur le moment.