En pleine préparation du huitième de finale de Champions Cup contre Sale, Ugo Mola n’a pas échappé aux questions sur le transfert controversé de Melvyn Jaminet et l’amende infligée au Stade Toulousain pour manquement au salary cap.
En conférence de presse, le manager rouge et noir a exprimé son agacement face aux interprétations de certains acteurs du rugby français.
« Beaucoup d’interprétations » autour de l’affaire Jaminet
Le Stade Toulousain a récemment écopé d’une amende de 1,3 million d’euros pour des irrégularités dans le transfert de Melvyn Jaminet, arrivé de Perpignan en 2022. En cause, une indemnité de 450 000 euros censée compenser le joueur, mais qui n’a finalement jamais été versée.
L’affaire, déjà sensible, a été ravivée lors des élections à la Ligue nationale de rugby, plusieurs dirigeants estimant la sanction trop clémente.
Face aux critiques, Ugo Mola s’est montré fataliste mais visiblement irrité via Sud-Ouest :
« On est obligé de laisser parler, même si parfois ça nous frustre un peu. J’ai évidemment confiance en notre président et en notre organisation, mais on est aussi obligé de laisser interpréter. »
S’il accepte les questions des médias, il vise surtout les commentaires des autres clubs et dirigeants du Top 14 :
« Il y a encore des procédures en cours, beaucoup d’interprétations… Celles des médias ne me dérangent pas, elles font partie du jeu et je les trouve même parfois pertinentes. Mais celles des acteurs, des collaborateurs, de mécènes, d’entraîneurs qui ont un avis très tranché sur les pseudo-tricheurs ou autres, ça me paraît précipité. »
Une amende contestée dans le rugby français
Depuis la sanction, plusieurs présidents de club ont comparé ce dossier à celui du Montpellier Hérault Rugby, condamné en 2018 à 3 millions d’euros d’amende pour des manquements similaires.
Laurent Marti, président de l’UBB, s’est notamment interrogé sur la disparité des sanctions :
« Montpellier avait pris une amende de 3 millions d’euros, celle du Stade Toulousain est de 1,3 million. Pourquoi et comment ? On ne sait pas. C’est ce qu’on veut justement changer. »
« J’ose espérer une seconde mi-temps »
Si le Stade Toulousain est resté discret sur cette affaire jusqu’ici, Ugo Mola ne cache pas son envie de livrer sa version des faits dans les semaines à venir :
« Je pense que la première mi-temps est clairement perdue par le Stade Toulousain sur le plan médiatique. J’ose espérer qu’il y aura une seconde mi-temps où on pourra dire certaines choses. »
Reste à voir si le club rouge et noir choisira de défendre publiquement sa position, ou si cette affaire continuera de nourrir les débats en coulisses.