C’est un Christophe Urios dépité qui s’est confié via Midi Olympique à l’issue de la défaite de ses joueurs concédée contre Northampton, en huitième de finale de la Champions Cup.
Ce n’est pas tant l’élimination qui a provoqué le dépit du technicien Auvergnat, mais plutôt les blessures au sein de son effectif.
En effet, cinq joueurs se sont blessés lors de cette rencontre dont deux joueurs qui ne refouleront pas les terrains cette saison.
Et pour cause, Etienne Falgoux souffre d’une rupture du tendon du biceps tandis que Fritz Lee souffre d’une fracture du tibia-péroné.
A lire ci-dessous :
Évidemment une mauvaise soirée, on va dire. Donc il y a la défaite, l’élimination, la tournure du match, puis l’hécatombe de blessures. C’est dommage parce qu’on était bien rentrés dans le match, on était plutôt bien en place. Je ne sais pas si on peut appeler ça un tournant du match, mais en tous les cas, ce qui nous a fait du mal, c’est quand Bautista Delguy traverse le terrain et qu’il ne marque pas. On perd le ballon, on perd Bauti, et derrière, on prend un essai. Ça nous a fait du mal.
Puis, on a eu ces vingt minutes, ou un quart d’heure tout au moins, où on a été en difficulté en première mi-temps, sur nos propres ballons. Donc après, on est revenu dans le match. Quand on revient à dix points, franchement, je pensais qu’on pouvait continuer à les inquiéter. Puis, toute cette avalanche de blessures nous a posé problème ce soir.
Il estime que ses joueurs ont été battus de partout. Extrait:
On a été battus sur les duels, on a été battus sur le jeu au sol. En première mi-temps, on perd sept ballons. Donc on a été battus là-dessus. Et plus globalement sur la vitesse de leur jeu. Donc aujourd’hui, il n’y a pas… (il souffle) La seule chose qu’on peut dire, c’est qu’on a été battus par meilleurs que nous. Il y a une double frustration.
Il relève toutefois le fait que ses joueurs n’aient jamais lâché. Extrait:
Cela prouve que la mentalité est dans le bon sens. Notamment en fin de match quand il a fallu se battre, on n’a pas lâché. Donc ça, c’est plutôt bien, parce que ce sont des matchs qui peuvent terminer… (il souffle). Mais cela fait partie de notre ADN quand même, depuis quelques mois. Ce soir, on est un peu sous le choc parce qu’on a perdu Fritz (Lee). On sait que c’est sa dernière saison, on sait qu’il va probablement arrêter sa carrière. Franchement, de le voir partir sur une civière, ça nous a fait du mal. Les joueurs sont touchés. On a perdu aussi Étienne (Falgoux), qui est un ancien, qui sort sur une rupture du biceps. Ce soir, ce n’est pas une belle soirée.
Il ne le cache pas : l’ambiance était terrible dans le vestiaire. Extrait:
Une ambiance de mort parce qu’au-delà de la défaite, il y a le contexte de match qui fait qu’on est abattu. Mais surtout encore une fois c’est cette blessure de Fritz qui est un peu… Enfin, on voulait vraiment faire une fin de saison à son image avec de l’audace notamment, on le perd ce soir. J’ai trouvé des mecs abattus par rapport à ça.
On n’a rien appris ce soir, on les connaît, on sait qu’ils jouent comme ça, on savait qu’ils allaient nous mettre de l’intensité. Ce que je regrette à un moment donné sur ce quart d’heure de la première mi-temps, ce sont nos propres balles. Un coup d’envoi qu’on ne récupère pas, on prend un essai derrière. Ce soir, on est tristes. On est triste plus que déçus. Parce que quand tu es battu par meilleur que toi, sur le match, c’est comme ça. On a essayé, on n’y est pas arrivé. Mais on est triste parce qu’on a laissé des mecs sur le carreau. Et en fin de saison, il faudrait qu’on ait tout le monde. Donc… Il va falloir évacuer ça ce soir.