Pour la réception de Sale au Stadium, à l’occasion d’un huitième de finale de la Champions Cup, le Stade-Toulousain avait décidé de faire venir le ballon du match par les airs.
Ainsi, ce sont des parachutistes militaires qui ont amené le ballon du match.
Malheureusement, une bourrasque de vent a propulsé l’un des parachutistes contre le toit de l’enceinte Toulousaine.
Son parachute s’est retrouvé coincé à la soupente du Stadium.
Resté bloqué durant plus de 30 minutes, le parachutiste a finalement été sauvé par les pompiers de Toulouse qui ont utilisé la grande échelle pour lui venir en aide.
Marc Vérillotte, ancien major au RAID qui compte 270 sauts opérationnels au sein de cette unité d’élite s’est confié via L’équipe.
Il revient sur cet accident. Extrait:
« Les gens croient que c’est facile car le stade est vaste mais ce sont des sauts très difficiles. C’est très compliqué de se guider car la toiture crée des turbulences. Il faut éviter les pylônes, les projecteurs. Le tout sous tension, car en environnement urbain, on a peu de possibilités de zones d’atterrissages alternatives. Tu n’as pas de zone de repêche, si jamais tu te loupes, il n’y a pas de zone de délestage.
Dans la situation de ce pauvre capitaine au-dessus du Stadium, on n’avance pas très vite, l’atterrissage se fait à 6 km/h, mais le problème ce sont les courants d’air qui peuvent soit te porter, soit te plaquer au sol. C’est une vraie galère. Et puis, sauter sur un stade, on n’a pas d’entraînement pour ça. Il faut des autorisations spéciales pour ce type de saut. Elles sont rares afin de protéger la population des éventuels accidents. Du coup, bien peu de parachutistes ont cette expérience. Sauter sur une ville, c’est plus dur que de sauter sur une zone de saut. »
Il explique ensuite pourquoi le militaire n’a pas cherché à se hisser sur le toit en s’aidant de son parachute. Extrait:
« Il avait l’air athlétique mais il a dû craindre de rudoyer la voile de peur qu’elle ne se déchire ou se décroche. Et puis la partie du stade à laquelle il était accroché ne semblait pas solide. Les accidents en milieu urbain ne sont pas rares à cause des turbulences. Un gendarme d’élite du GIGN était tombé un peu rudement sur les Champs-Élysées lors d’un 14 juillet. »