Samedi 12 avril, à Franklin’s Gardens, le Castres Olympique a vu son aventure européenne brutalement s’arrêter en quart de finale de la Champions Cup. Face à une formation de Northampton en pleine démonstration, les Tarnais n’ont rien pu faire et se sont lourdement inclinés 51 à 16. Un score sans appel, dans lequel un jeune talent anglais a crevé l’écran… tout en suscitant la polémique.
À seulement 20 ans, Henry Pollock s’est imposé comme l’un des grands artisans de la qualification des “Saints”. Déjà international anglais, le troisième ligne a inscrit deux essais (48e et 62e) et dynamité la défense castraise par son activité incessante. Mais si ses performances sportives font l’unanimité, son comportement sur le terrain a, lui, provoqué un tollé.
En cause : des gestes de chambrage à la suite de ses réalisations, notamment lors de son second essai, où il a ostensiblement retardé son aplatissement pour jouer avec le public. Une attitude jugée provocatrice, voire irrespectueuse, jusque dans son propre camp.
Le média spécialisé RugbyPass rapporte ainsi plusieurs réactions de supporters anglais désapprouvant le comportement du jeune joueur.
« Pollock a besoin d’une leçon d’humilité ! », peut-on lire sur les réseaux. Un autre fan déplore : « Un talent exceptionnel, mais il faut d’abord se concentrer et célébrer ensuite », tandis qu’un commentaire va jusqu’à regretter qu’il n’ait pas joué à une époque où de telles attitudes auraient été immédiatement sanctionnées. « J’ai lu qu’il n’était pas arrogant… Mais on dirait qu’il l’est ! », ajoute un autre. Certains évoquent même un encadrement insuffisant : « Dommage qu’il n’y ait pas de personnalités fortes au club pour mieux le guider ».
Northampton affrontera le Leinster en demi-finale, une occasion pour Pollock de faire face à des références mondiales comme Josh van der Flier ou RG Snyman. Une échéance scrutée, alors que certains doutent désormais de sa capacité à s’imposer dans un contexte plus relevé.
Quelques voix, toutefois, ont pris la défense du phénomène anglais : « Il a 20 ans, c’est sans doute le plus grand talent du rugby anglais, voire mondial, et on entend des gens se plaindre de son arrogance… Bon sang, laissez-le jouer, laissez-le être lui-même, laissez-le s’épanouir ».
Talent fulgurant ou jeune prodige encore en quête de maturité ? L’avenir nous dira si Henry Pollock parviendra à canaliser son énergie… sans froisser les lignes de touche.