C’est officiel : le club de Béziers a été vendu à un consortium Irlandais.
Dans ce consortium, on retrouve notamment l’ancien ouvreur des All-Blacks : Andrew Mehrtens.
Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique.
Il explique comment ce rachat a été effectué. Extrait:
J’en avais parlé avec mon ami Johnny Howard (ancien demi de mêlée du club qui fait partie intégrante de la reprise sur l’aspect sportif, NDLR), depuis quelques années. J’ai toujours suivi les résultats du club et son actualité, et depuis que je suis revenu en France il y a quelque temps, j’ai réfléchi à ce qu’il était possible de faire pour cette institution mythique en France.
Je me suis renseigné, j’ai rapidement vu que l’essentiel des conditions était réuni. C’est le point de départ de notre action. Ensuite, il fallait avoir les moyens d’organiser financièrement notre offre. Le fait d’être déjà pris au sérieux, c’était important. Il y a 15 mois environ en arrière, la porte était déjà ouverte. J’ai décidé à l’époque que ce n’était pas digne du club de commencer à ce moment-là et nous en sommes à aujourd’hui.
Tout s’est alors enchainé. Extrait:
J’ai contacté Bob Skinstad très vite. Il était à la recherche d’un tel projet alors qu’à l’origine je l’ignorais. Nous nous sommes rapidement rapprochés d’une telle décision, et que le rugby était idéal pour s’investir pleinement dans une démarche forte. Bob a été très vite convaincu par Béziers, ses atouts et sa capacité pour l’avenir pour s’investir idéalement. Je l’ai vu ravi de pouvoir s’inscrire dans la durée avec nous dans un club qui possède une telle histoire. Il y a une volonté de retrouver l’élite et nous avons déjà travaillé sur les idées que nous souhaitons mettre en place.
L’ancien All-Black indique qu’il restera sur Paris pour diriger le club. Extrait:
Me concernant, je vais rester à Paris où j’habite. Je vais faire en sorte d’assister aux rencontres à domicile et à l’extérieur le plus souvent possible. Bob sera à Londres ou en Afrique du Sud. Il devrait passer plus de temps que moi à Béziers pour le moment. La priorité, c’est de créer du lien aller chercher le partenariat que ce soit en France ou à l’étranger. On va utiliser nos réseaux, les connexions que nous maîtrisons en Angleterre, Afrique du Sud ou Nouvelle-Zélande. Nous devons faire avancer le club. Je serai en soutien dès que l’on aura besoin de mes services.
Dans la foulée, il affirme que sa volonté n’est pas de recruter des joueurs étrangers en masse. Extrait:
Déjà, on ne va pas remplir l’équipe de joueurs étrangers. Il faut absolument s’appuyer sur le centre de formation. C’est un outil qu’on doit mieux utiliser à mon avis et qu’on doit monter en régime. Le projet doit nous permettre de faire découvrir la région et le club sur d’autres sphères. Hors du terrain, on pense qu’il y a beaucoup à faire. La mairie nous accompagnera et c’est appréciable. Ce qu’ils ont fait pendant 4 ans est remarquable. Peut-être qu’aujourd’hui, on peut prétendre à faire quelque chose de plus grand, mais le chemin est long et l’humilité doit nous guider dans nos choix.
Concernant d’éventuelles recrues en cours de saison, pour l’heure, rien n’a été décidé. Il ne souhaite pas tout bouleverser. Extrait:
Ce n’est franchement pas l’idée du moment, et aucune réflexion sérieuse n’a été menée à ce sujet. Nous nous sommes concentrés sur le processus de reprise avant tout qui a été long. Le temps de l’analyse va cependant survenir assez vite. On ne souhaite pas tout changer, la trajectoire que je vois aujourd’hui fonctionne très bien. Tout bouleverser n’aurait pas de sens, on est là pour faire au mieux. On n’a pas acheté un club pour aller un jour en Top 14 comme cela. Si le club achève une montée dans l’avenir, il faudra être en capacité de le maintenir. Mais nous sommes loin de cette considération, chaque chose en son temps.
Il l’affirme haut et fort : il souhaite que l’ASBH retrouve rapidement l’élite. Extrait:
On veut que ce club retrouve l’élite. Ce n’est pas un secret. Tout un peuple ne demande qu’à accéder au Top 14 et à cette lumière. C’est difficile, on sait pertinemment qu’on aura des moments durs. Le championnat de Pro D2 est un marathon, il faut faire en sorte de durer en conséquence. Béziers a une histoire incroyable, cela mérite d’être exposé au plus haut niveau pour faire briller cette institution et je sais de quoi je parle en ayant évolué ici quelques saisons. Et qui sait l’équipe en place peut nous sortir encore une saison exceptionnelle.