Après un premier bloc et la découverte du Top 14, Olivier Cloarec, président du Rugby Club de Vannes et son entraîneur Jean-Noël Spitzer on fait le bilan de cette première partie de saison avant de se pencher sur l’avenir et d’évoquer la prolongation du coach.
Les Bretons sont derniers mais ne sont pas décrochés avec 11 points à 3 longueurs du Stade Français. Morceaux choisis.
L’arrivée de nouveaux joueurs
J.-N. Spitzer:
“Moi je ressens ce besoin. J’aime aussi le fait de pouvoir avoir un souffle nouveau à travers des arrivées sur la période hivernale. Trouver des joueurs qui apportent une plus-value au groupe, ce n’est pas évident. On est une des équipes, voire même l’équipe qui joue le moins au pied, sur ce championnat Top 14. C’est vrai qu’un joueur capable de soulager sur le jeu au pied, c’est une option. Je pense qu’on a besoin aussi d’un peu de ‘lead’ en touche. Probablement qu’on peut avoir un déficit de puissance aussi.”
O. Cloarec:
“La situation est assez incroyable, parce que les années passées “Jean-No” arrivait toujours avec foule de propositions, et c’était plutôt nous qui freignions en disant il faut des sous. Cette année, on lui a déjà donné un accord pour aller chercher un, deux ou trois joueurs supplémentaires. Sauf que, comme il a dit, on ne les trouve pas.”
Plus de pression, améliorer les sorties de camp
J.-N. Spitzer:
“Je pense que notre seul moyen d’aller chercher ce maintien, c’est d’arriver à mettre davantage de pression sur l’adversaire. Aujourd’hui, je trouve qu’on est une équipe qui n’en met pas assez de manière continue. On a des stats collectives qui sont intéressantes, de possession, d’occupation et de capacité à marquer mais on exprime aussi des lacunes qui sont trop importantes dans nos sorties de camp. On prend trop vite trop de points. On a lâché trop de situations où on a donné l’opportunité à l’adversaire de se sortir de situations qui étaient défavorables a priori. Et le troisième aspect, c’est le jeu au contact et le jeu au sol.”
Ne pas être décroché et se faire respecter
J.-N. Spitzer:
“Je pense qu’il faut rester à portée de moins de deux victoires. Au-delà de sept points d’écart je pense que ça commence à être insurmontable. Donc de rester vraiment dans ce schéma-là le plus longtemps possible idéalement avec plus qu’une équipe. Nous, on est persuadés que c’est possible, mais on est sur le fil du rasoir. C’est-à-dire qu’il faut qu’on arrive à jouer 80 minutes à 100% et enchaîner ça sans blessure. Ça fait beaucoup de paramètres, on le sait. On est aussi tributaires de la performance de certains de nos joueurs. Comme beaucoup d’équipes. Mais c’est vrai que chez nous, c’est encore plus criant.
Je pense qu’on a quelques joueurs titulaires, majeurs, qui sont totalement incontournables. Et sans eux, on ne peut pas espérer grand-chose. Je pense qu’aujourd’hui nous sommes considérés, mais il faut qu’on soit davantage respectés. C’est quelque chose que nous, on doit gagner. On sait que ça passera par le temps, mais ça passera aussi, à plus court terme, par la victoire, simplement.”
Via RMC Sport