Le Français Abdelatif Benazzi a été battu d’un rien lors de l’élection à la présidence de World Rugby, ce jeudi.
C’est l’Australien Brett Robinson qui a devancé Abdelatif Benazzi d’un rien.
Interrogé via L’équipe, Abdelatif Benazzi a réagi à sa courte défaite.
A lire ci-dessous :
« Dès le premier tour, où on était au coude-à-coude (22 voix pour Robinson, 21 pour Benazzi et 9 pour l’Italien Andrea Rinaldi), j’étais stressé, le doute s’était installé. Des choses se sont passées au dernier moment. On peut faire une très belle campagne, avoir la promesse des uns ou des autres, l’expérience montre qu’avec les hésitants, tout se passe dans la dernière nuit ! Ça bouillonnait la veille, des transactions par-ci par-là, mais j’étais préparé à ça, j’avais anticipé, j’étais arrivé à Dublin dès le lundi soir pour revoir tout le monde.
La déception prime, parce que quand on n’est pas loin du but comme ça, ça fait un choc, mais je suis quand même fier de cette campagne, du programme que j’ai proposé, qui était nouveau et qui a peut-être fait peur à certains. Le choix de certains s’est fait sur des deals historiques, avec un côté archaïque qui nuit à l’évolution du rugby. Ce système que je dénonçais un peu, on n’est pas prêt à le changer…
Il y a des choses qui me dérangeaient, je voulais une gouvernance plus démocratique. Je ne voulais pas la révolution, mais plus faire évoluer les choses. J’ai malgré tout apprécié l’état d’esprit de la campagne, j’en ai connu de plus virulentes ! Je reste fair-play, comme après un match perdu. Mon programme a secoué tout le monde, maintenant je rejoins la FFR et on va peser encore.
Beaucoup de choses s’étaient décantées les trois derniers mois, il y a eu plus de transparence. Même si on n’a pas d’élu à World Rugby, on se fait quand même respecter et on fait avancer des choses : la preuve, sur le carton rouge de 20 minutes, on a convaincu des gens et on l’a fait repousser. Avec nos valeurs, notre savoir-faire, notre économie, on continuera à défendre notre modèle avec la Fédération. »