Jeux de lumières, musique, Marseillaise a capella et mise en scène du haka: samedi dernier, en avant match de France-Nouvelle-Zélande (30-29), les 80.000 supporters présents au Stade de France ont savouré un grand spectacle. Un show imaginé par la FFR pour améliorer l’expérience au stade.
Le show a été apprécié. Sur les réseaux sociaux, des dizaines de spectateurs présents ont partagé leur expérience, comme Pernell: “C’était juste génial, je ne pourrais pas dire ce que j’ai préféré. Les jeux de lumière, les maillots géants sur la pelouse. Je ne m’attendais absolument pas à ça.”
Dès l’annonce de la composition des équipes, les jeux de lumière commencent et l’ambiance monte jusqu’à l’entrée des joueurs, qu’on aperçoit entre des jets de fumée. Le stade est ensuite plongé dans le noir, ne laissant en lumière que deux rectangles, sur lesquels les équipes se positionnent pour les hymnes. “Mon moment préféré” affirme Célestine, supportrice présente dans les tribunes. “Quand les lumières s’éteignent, que tout le stade chante la Marseillaise a capella, c’est incroyable.”
Un haka magique
La mise en scène du haka, toujours dans l’obscurité a été saluée jusque dans le Pacifique. Et le président de la Fédération Française, Florian Grill, l’affirme, son homologue néo-zélandais lui a dit au stade que “jamais le haka n’avait été respecté comme ça.”
Car si les jeux de lumière, les jets de fumée, les flammes étaient déjà là contre le Japon, et seront reconduits face à l’Argentine vendredi, le mythe néo-zélandais a contribué à rendre cet avant-match unique.
Fabien Galthié a salué ce moment hors du temps: “Quand on joue au rugby depuis l’âge de 5 ans, dans les champs avec les copains c’est magnifique de voir ça. C’est merveilleux, c’est addictif on vit quelque chose de très, très fort.”
Un spectacle pensé depuis le mois d’août
Ce spectacle est pensé par les équipes marketing et communication de la Fédération Française de Rugby depuis le mois d’août. Ils s’appuient sur des prestataires extérieurs, et le matériel présent dans le Stade de France rénové pour le mettre en forme. Pour cette tournée de novembre, ils n’ont eu qu’à rajouter une vingtaine de spots lumineux sur le toit des loges, et les lumières éclairant les joueurs lors des hymnes.
Le tout pour un coût d’environ 20.000 euros, comptez la même somme pour la pyrotechnie, moins présente car plus chère et la FFR l’affirme: “Le budget n’a pas été dépassé.”
Améliorer l’expérience au stade
Le premier show de ce type avait vu le jour le 16 mars dernier à Lyon, pour un match du Tournoi des 6 Nations face à l’Angleterre. La FFR a donc profité de l’enchaînement de trois rencontres en novembre au Stade de France pour l’installer durablement. “Cela contribue à l’expérience globale sur un match“, explique Florian Grill, “on est très fiers du résultat obtenu, la scénographie a fait le tour du monde.”
Et tout avait été pensé. Plusieurs heures de travail ont été nécessaires pour calibrer les éclairages, afin que les lumières puissent suivre les Français ou les Néo-Zélandais dans l’éventualité où ils auraient avancé durant le haka.
Dans leur bulle, les joueurs, comme le capitaine Antoine Dupont n’en profite pas autant: “Ça ne rend pas pareil depuis la pelouse que quand on revoit les images. Mais c’est une vraie expérience pour le public, ça nous lance dans la rencontre mais on essaie de ne pas perdre d’énergie là-dessus.”
“Une démonstration de ce que le sport doit être”
Avec ce spectacle, au-delà du divertissement, Florian Grill compte bien séduire, et redorer l’image du rugby français: “On veut donner envie aux gens d’aller au stade, transformer la médiatisation en nombre de licenciés dans les clubs. Quand je vois le respect qu’a eu le stade pour le haka, ça doit être un marqueur du rugby, une démonstration de ce que ce sport doit être. “
Une belle vitrine pour les Bleus, qui a même éveillée l’intérêt des fédérations étrangères. Les Irlandais notamment ont contacté la FFR pour tenter de s’inspirer du spectacle du Stade de France.
Via RMC Sport