Lors du premier match de Vannes en Top 14 contre le Stade-Toulousain, au mois de septembre dernier, tous les observateurs avaient été impressionné par le silence qui régnait à La Rabine lors des tentatives de pénalités du Toulousain Thomas Ramos.
Le joueur lui même concédait que ce silence était perturbant pour lui.
Et pour cause, dans la plupart des stades du Top 14, les buteurs ont pour habitude de faire face à des sifflets durant leurs tentatives.
Tout le monde louait alors le grand respect des supporters Vannetais suite à cette première en Top 14.
Oui, mais les supporters de Vannes restent des humains et savent aussi siffler !
Cela a notamment été le cas ce samedi soir lors de la défaite de leur équipe concédée contre l’UBB, dans le cadre de la 10ème journée du Top 14.
Mécontents de la décision prise par l’arbitre Benoit Rousselet d’accorder un essai de pénalité à l’UBB et de sortir deux cartons rouges à l’encontre du RCV, les supporters Bretons ont exprimé leur gros mécontentement en sifflant à leur tour l’arbitre.
A la fin du match, c’est le manager de Vannes, Jean-Noël Spitzer qui a sorti la mitraillette pour fusiller l’arbitrage dans le rugby Français.
Il estime qu’il existe un entre-soi dans le monde du rugby et que son équipe n’est pas respectée, seulement considérée.
Il a exprimé sa grande colère. Extrait:
« Des erreurs, il n’y a pas eu que les joueurs à en faire… Nous avons vu des hors-jeu sur des coups de pied bordelais qui ne font pas 10 mètres. Puis on n’a pas compris ce maul à 13. On avance très nettement. Pour moi, il y a une situation d’avantage. Je ne comprends pas l’arbitrage à ce moment-là.
J’ai un peu de bouteille, je peux le dire : ce sont des matches télévisés, le soir, l’arbitre voit le score qui se creuse pour une équipe qui doit jouer le titre… Il va rééquilibrer, évidemment. Les phases de domination ne sont pas accompagnées de la même façon. On arbitre les statuts des clubs. C’est frustrant, tout ton travail de la semaine peut être mis par terre par ça, balayé. On a ce ressenti, une iniquité. C’est facile de nous mettre la tête sous l’eau, ça ne prêtera pas à conséquence.
Il y a d’autres indicateurs. C’est beaucoup plus profond que ça. Citez-moi un arbitre du grand ouest qui arbitre dans le monde professionnel ? Ça fait 10 ans qu’on y joue, 8 ou 9 ans qu’on a une académie fédérale, on y a toujours eu des jeunes arbitres. Aucun n’a accédé au monde professionnel. Jusqu’à l’année dernière on travaillait avec un jeune du comité qui, pour moi mériterait d’aller plus haut, et aujourd’hui il est bloqué. Et on lui a interdit cette année d’intervenir auprès du club de Vannes. Je suis très surpris par ce fonctionnement.
Il y a de l’entre-soi dans le monde du rugby. Il y a une différence entre être considérés et être respectés. »