Le troisième ligne du Racing 92, Cameron Woki s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier est notamment revenu sur la claque reçue contre le Stade-Français, dimanche dernier à l’occasion de la 10ème journée du Top 14.
Il évoque une défaite inacceptable et affirme être fatigué de la méforme de son équipe. Extrait:
C’est fatigant… Il y a eu dans notre saison des défaites encourageantes contre La Rochelle, par exemple, au fil de matchs où on avait tout donné. Et puis, il y a aussi eu des revers à Bordeaux, Bayonne ou Paris qui sont simplement inacceptables. Le début de semaine a donc été compliqué, je ne vous le cache pas. Mais dans le rugby, on a néanmoins la chance de pouvoir réagir chaque week-end. On essaie donc de travailler en gardant le sourire. La motivation est là.
Selon lui, son équipe manque de leadership. Extrait:
Absolument. C’est à nous de montrer la voie de part nos qualités et notre statut. On est l’avenir du club, après tout. Ce qui est dur, c’est que contre le Stade français, on a pris beaucoup de points en quelques minutes et que petit à petit, on a perdu les joueurs les uns après les autres. A Jean Bouin, Henry Chavancy a fait de son mieux pour relever les têtes. Malheureusement, il était un peu le seul dans ce cas et c’est pour cela que cette semaine, on parle beaucoup de leadership.
Il défend le staff dans la foulée, estimant que le plan de jeu est très clair. Extrait:
Le plan de jeu, il est très clair et les acteurs, sur le terrain, doivent l’appliquer. A Pau, on a fait preuve de caractère et on s’est imposé. La question, ce n’est donc ni le plan de jeu, ni Stuart Lancaster. Nous sommes les seuls à avoir notre mot à dire sur le terrain et dans le derby francilien, on aurait du montrer un tout autre visage.
Il ne cache cependant pas que les changements de stades répétés peuvent perturber l’équipe. Extrait:
Le changement de stade, il est compliqué. On a l’impression de jouer à l’extérieur tout le temps. Mais ce sera bientôt fini. Il n’y a plus que deux matchs à jouer à Créteil et on rentrera chez nous, à Paris-La Défense-Arena. Attention, ce n’est ni un handicap ni une excuse. Mais on manque un peu de stabilité en termes de matchs à domicile. Ce n’est pas le mieux, pour nous.
Il évoque ensuite l’absence de pression autour du club lors des défaites, comme cela peut-être le cas dans d’autres clubs du Top 14. Extrait:
La pression, on se la met nous-même. Pour autant, j’ai connu aussi la pression de la ville, à l’époque où je jouais à Bordeaux. Je sais à quel point elle est importante pour un club : parce que tu te rends compte que tu ne joues pas que pour toi, tes potes ou ta famille… Tu joues pour toute la ville. A Paris, c’est difficile de fidéliser des supporters mais, même si leur nombre n’est pas important, ils sont toujours présents. On les a entendus à Jean Bouin la semaine dernière.
Il se projette désormais sur le match à venir face à Toulouse. Extrait:
Ce n’est pas une pression supplémentaire. Ce sont des matchs qu’on adore jouer et le meilleur match pour nous relancer. Si on bat Toulouse à domicile, ce serait aussi une façon d’envoyer un message et de dire que nous ne sommes pas morts.