L’ancien international Français Pascal Papé a perdu son poste de manager sportif du club de Bourgoin.
Celui qui était le manager du CSBJ a été désigné directeur sportif du CSBJ.
Pour rappel, Pascal Papé avait remplacé Sébastien Tillous-Borde en 2023. Il n’aura tenu que deux ans.
Interrogé via L’équipe, le principal intéressé a expliqué sa mise à l’écart du sportif. Extrait:
Il fallait faire bouger les choses. Tout cela remonte en fait à notre défaite à Rouen (46-0, le 15 novembre). J’ai fait en sorte qu’on ait une discussion franche dans le vestiaire. À la fin du match, je leur ai dit : “les gars, il faut qu’on se dise les choses, parce que ce n’est pas possible. S’il y a quelque chose qui est plus profond que ça, il faut le dire. On fait fausse route.” Après les joueurs ont demandé à se parler entre eux puis les leaders ont fait une réunion le lundi. Ensuite, on s’est vus avec le staff, on a eu des discussions franches et honnêtes qui ont abouti à cette évolution de fonctionnement après des discussions avec le président Henri Guillaume Gueydan. Je ne suis pas au-dessus de l’institution et personne ne doit l’être.
Il a affirmé que la priorité absolue était le club et pas sa personne. Extrait:
Il fallait changer des choses et responsabiliser les joueurs. J’espère que ça va marcher. La priorité, c’est le club, ce n’est pas moi. Cette saison je ne devais même pas la faire en tant que manager mais on voulait vraiment Stéphane Glas et il n’était pas disponible tout de suite, c’est pour ça que j’ai finalement continué.
Directeur sportif est un rôle qui m’épanouit et dans lequel j’ai une certaine connaissance. On prépare l’avenir à moyen et long terme. Au départ, je suis parti de Paris pour ce rôle-là, c’est ce qui m’intéresse. Je suis garant du projet sportif mais aussi du développement de toutes les strates du club. Et c’est vraiment quelque chose qui m’anime et que j’aime. Le terrain, ce n’est pas ce qui me passionne le plus. Il y a une routine et la routine, je n’aime pas ça.
Il ne regrette en aucun cas d’avoir poursuivi l’aventure avec le CSBJ, l’été dernier. Extrait:
Non, je n’ai jamais eu l’habitude de regretter quoi que ce soit. Je suis content finalement d’avoir fait bouger les choses à Rouen parce que sinon, on serait peut-être encore en train de s’entraîner comme si de rien était. Maintenant, j’espère que les joueurs vont reprendre du plaisir et montrer leur vrai visage. Aujourd’hui, la saison est loin d’être terminée. Je pense qu’on a largement l’équipe pour faire de meilleurs matches, se maintenir dans un premier temps et pourquoi pas créer une surprise ou une belle dynamique.
Il affirme savoir faire la part des choses, même si certaines divergences existent entre lui et les joueurs. Extrait:
Non, je sais faire la part des choses. Un joueur qui ne jouait pas avec nous, s’il travaille et qu’il revient avec un super état d’esprit, il n’y a pas de raison qu’il n’ait pas sa chance. Mon rôle est maintenant transversal et pour moi, la relation humaine est plus forte que la relation de travail. Je respecte l’humain, même si je ne suis pas d’accord avec quelqu’un sur la partie rugby, je n’ai jamais mélangé l’homme et le rugbyman. Ce qui me guidait, c’était vraiment la performance à l’entraînement et sur le terrain et non pas la personnalité des joueurs.