Le deuxième ligne de la Section Paloise, Thomas Jolmès s’est confié via Le Dauphiné.
Ce-dernier a notamment parlé de la grosse dépression qu’il a connu il y a deux ans, en raison d’un surmenage entre le rugby et ses études de kiné.
Il explique avoir passé des moments très délicats. Extrait:
« Oui, c’est surtout que je me mettais trop de pression. C’est bien de vouloir performer mais c’est complètement délétère à un moment donné. On est des êtres humains, il faut savoir gérer les temps forts et les temps faibles. C’est sur le long terme qu’il faut être performant. J’étais au-delà de mes capacités et je l’ai payé après.
J’ai perdu deux ans et c’est beaucoup dans une carrière. Ce n’est pas quelque chose dont je suis fier mais bon, c’est comme ça, je ne l’ai pas calculé. Que ce soit avec le rugby ou les études de kiné, j’ai tout donné et puis quand je n’avais plus rien, il a fallu faire avec et ça a donné ça. »
Il explique avoir connu de gros problèmes de poids lors de son arrivée à Toulon, en provenance du Stade Rochelais. Il s’explique. Extrait:
« J’ai pris du poids quand j’ai cassé mon contrat à La Rochelle et le moment où je suis arrivé à Toulon où il y a eu le Covid. Ça peut paraître fou mais je ne me suis pas vu grossir et puis un jour, je me suis pesé et je faisais 140 kilos. Après, c’est simple : tu fais du sport et tu manges moins. Quand je suis arrivé à Bordeaux, j’ai pu performer parce que je m’étais préparé toute la saison d’avant. Après, ce n’était pas qu’une question de poids.
Mentalement, je pense que cet épisode m’a changé. Je ne me suis plus jamais senti pareil, je n’ai plus la même hargne qu’avant. Je me suis fait trop mal à la muscu pendant trop longtemps entre Grenoble et La Rochelle. C’est ma nature de base mais au bout d’un moment, surtout en Top 14 où ton statut est remis en question tous les week-ends, il faut s’écouter et en garder sur la pédale parce que ce sont des saisons longues sur l’aspect physique et mental. »
Il n’a pas voulu se faire aider durant cette période difficile. Extrait:
« Non je gère ça tout seul. J’y ai réfléchi mais je n’ai pas l’envie de faire la démarche. Les préparateurs mentaux ont des clés mais pour moi la base, c’est bien manger, bien boire, bien dormir et écouter son corps. J’ai aussi peut-être été élevé dans un contexte où on disait qu’il ne fallait pas, ce qui est en partie très faux. Quand je regarde derrière moi, je me dis qu’avec une progression un peu plus linéaire et moins en dents de scie, ça aurait été mieux, que ce soit dans la tête des coaches ou dans la pensée collective.
Au final, je suis un joueur où ça a marché dans certains clubs et pas dans d’autres et ça a terni mon image. C’est un peu contre ma volonté parce que j’ai toujours essayé de faire de mon mieux. Je n’avais pas anticipé qu’à un moment, je n’allais plus en vouloir du tout donc tu passes pour un mec qui n’est pas sérieux. »
Désormais, tout va pour le mieux. Extrait:
« Tout va bien. Quand tu n’as plus les études à gérer à côté (il a eu son diplôme de kiné, ndlr), c’est quand même beaucoup plus facile. Je peux profiter des moments ‘’off’’ et moins me dégoûter de faire des efforts. »