L’ouvreur de l’Union Bordeaux-Bègles, Matthieu Jalibert s’est longuement confié via Sud-Ouest.
Ce-dernier a évoqué, pour la première fois, son départ du groupe France durant la Tournée d’automne.
L’ouvreur international Français a notamment exprimé son agacement de voir les polémiques qui ont explosé au sujet de son départ du groupe France.
Il règle ses comptes. Extrait:
Ça m’agace. J’ai appris à faire avec. Je sais que je suis un personnage clivant, ça fait beaucoup parler à la moindre chose que je peux faire. Mais ce qui m’agace le plus, c’est qu’on puisse m’accuser de choses fausses et qui ne sont pas moi. On a dit que j’avais un comportement pas adéquat en équipe de France. C’est complètement faux. J’ai toujours donné 100 % de moi-même et j’ai toujours fait en sorte d’avoir le meilleur comportement sur et en dehors du terrain.
On reproche le fait que ma famille me victimise. Je tiens à rassurer tout le monde, personne ne me victime dans mon entourage. Les gens parlent surtout sans connaître le contexte et essaient toujours de me faire passer pour quelqu’un de mauvais. Je reste un être humain, j’ai des émotions, je ne suis pas un robot. Parfois, j’arrive à bout et j’ai besoin d’exprimer des choses avec certaines personnes. Fabien l’a compris. Mais ça ne valait pas la peine d’autant de polémiques et de bruit autour de ça.
Il atomise les consultants qui ont tendance à parler alors qu’ils n’y connaissent rien. Extrait:
Ça, je ne sais pas, il faudrait demander à ceux qui parlent à ma place. En tout cas, moi, je ne fais rien pour l’être. Je reste moi-même. Je sais que je n’ai pas toujours tout bien fait dans ma carrière mais je peux me regarder dans une glace. J’ai toujours été honnête avec les personnes en face de moi.
Je n’ai pas de problème avec ça mais ça me touche quand ça atteint ma famille, quand je sens que mes proches sont peinés pour moi. Ça, c’est dur à maîtriser. Parfois, on donne la parole à des gens qui n’y connaissent rien, qui ont un avis sur tout. Je préfère me taire.
Il précise avoir parlé de son mal-être à certains de ses amis. Extrait:
Les Bordelais et mes vrais amis savaient ce que je ressentais : Max Lucu dont je suis très proche, Cameron Woki aussi… J’échange avec eux. Mais attention, je tiens à rappeler que je n’ai pas mis un terme à ma carrière internationale, hein (rires). Je me considère toujours comme un joueur de l’équipe de France. Pour moi, il n’y a rien de mieux que la sélection. Je suis toujours prêt à monter si on fait appel à moi.
J’ai vécu une période compliquée sur le plan mental. Je n’aime pas me forcer et me sentir dans des situations comme ça. Le rugby doit rester un plaisir malgré tout ce qu’il y a autour. Parfois, je préfère couper que rester dans un environnement qui ne me correspond pas, justement pour ne pas avoir un comportement néfaste ou manquer de respect au groupe, car il y a beaucoup de joueurs de l’équipe de France qui connaissent des situations compliquées.
On a une cellule pour parler de nos frustrations, nos déceptions, nos mal-être… elle est faite pour ça. Ce que je regrette, c’est que ce soit revenu aux oreilles de Fabien (Galthié) parce que je voulais attendre la fin de la Tournée pour lui en parler. Mais c’est comme ça. Je suis parti libéré, je ne suis pas parti fâché. C’était d’un commun accord. Ça n’empêche que je reste un joueur du XV de France et que si Fabien m’appelle pour le Six-Nations, je remonterai avec grand plaisir