L’actuel président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a notamment confirmé qu’il se portait candidat à sa propre succession.
Il souhaite effectuer un second mandat à la tête de la Ligue Nationale de Rugby. Extrait:
Oui, je suis candidat. Bien entendu. D’abord parce que je m’en sens largement capable et que je suis extrêmement motivé et enthousiaste. J’ai envie de continuer et, contrairement à ce que j’entends parfois, l’âge n’est pas un frein, ni un critère… Qui peut se targuer d’être aussi présent, engagé que moi sur le terrain ? Surtout, je veux poursuivre la dynamique impulsée sur ces quatre dernières années avec les résultats que l’on sait.
En bon Toulousain, il s’enflamme. Extrait:
On disait que nous nous étions autoproclamés le meilleur championnat du monde avec le Top 14. Mais ce n’est plus une auto proclamation, c’est une réalité. On voit aussi l’évolution que j’ai voulu impulser à la Pro D2 pour la rapprocher le plus possible du Top 14. C’est une merveilleuse compétition.
Sans oublier le rugby féminin, que nous essayons d’accompagner, désormais en accord avec la FFR. Après avoir décidé d’inclure le rugby à sept féminin au programme du « In Extenso Super Seven », nous avons réussi à ce que Canal+ diffuse une demi-douzaine de matchs « premium » du championnat féminin à 15 en baisser de rideau des équipes masculines. Dernier point, la réforme des statuts nous conduit à ouvrir les portes du prochain comité directeur à une représentation féminine.
Il évoque dans la foulée les rumeurs autour de la candidature possible de Yann Roubert. Extrait:
Je ne parlerai pas pour lui et je ne dévoilerai pas de discussion personnelle que nous avons pu avoir. De ce que j’en comprends, certains l’auraient sollicité. A voir s’il décidera de s’engager. D’autres y réfléchiront certainement, à un moment donné. C’est la règle et c’est même plutôt sain.
Lorsque je me suis lancé en 2021, j’étais apparu un peu en dernière minute, en candidat libre. Mais j’avais porté la volonté d’instaurer un mode de fonctionnement participatif et je crois que ça a été fait en apaisant notamment les relations avec la Fédération au sujet de l’équipe de France. Il fallait cesser les querelles permanentes et aujourd’hui, on travaille main dans la main avec la Fédé et la formation française est valorisée comme jamais. Ce sont nos clubs qui « sortent » désormais les grandes stars de notre sport.
Il explique vouloir faire en sorte que les clubs soient solidaires et prennent des décisions collectives. Extrait:
D’abord, il fallait arriver à fédérer tout le monde, à prendre des décisions beaucoup plus collectives et solidaires. Ce que l’on a fait, même s’il y aura toujours un club pour considérer, sur un point ou un autre, qu’une règle doit évoluer. C’est possible, on en discute collectivement.
Il y a encore des problèmes à régler, bien sûr, mais nous avons deux compétitions magnifiques, avec 30 clubs engagés et des modèles forts qui se dégagent. Quand je vois l’évolution de clubs comme La Rochelle, Bordeaux ou Bayonne par exemple, c’est formidable. D’autres sont moins dans des économies réelles, accompagnés selon leur volonté par des investisseurs, et nous devons également les accompagner dans leur évolution. Bref, tous doivent être considérés et entendus ; la présence des uns et des autres est absolument nécessaire aux réunions. Finalement, près de cent dirigeants qui sont impliqués dans nos commissions.
Il dévoile ensuite son projet. Extrait:
Je veux m’inscrire dans la continuité de ce que nous avons mis en place autour de piliers très forts que sont le sportif, l’économie, la féminisation, le médical et l’arbitrage. Il y a aussi, j’y reviens, le respect de ce mode de fonctionnement que nous avons adopté et des points d’étape réguliers pour améliorer ce qui doit l’être. On ne part plus d’une feuille blanche : le cap est fixé au travers du plan stratégique que nous avons voté sur 4 ans et qui nous engage depuis l’an dernier. Mais, encore une fois, on saura faire évoluer ce qui doit l’être et on fera preuve de souplesse dans notre évolution. La veille est permanente.
Concernant son successeur dans 4 ans, il ne veut pas se prononcer. Extrait:
Ce n’est pas un sujet d’actualité et ce n’est pas à moi de dire qui devra s’engager en suivant. La grosse difficulté pour un président de Ligue, c’est que tant qu’il n’est pas élu, il s’intéresse logiquement à son club plus qu’à l’ensemble. Or, après l’élection, tout bascule et il n’y a que l’intérêt général du rugby qui prime tout en respectant les structures, l’histoire et les projets de chacun. Ce qui est le plus important, c’est la compétition que l’on crée. Il faut qu’elle soit compétitive, avec du suspense jusqu’au bout.