Le trois-quarts centre du Stade Rochelais, Jonathan Danty a été utilisé au poste de troisième ligne par le manager Rochelais Ronan O’Gara, lors du match contre Castres.
Interrogé via RMC Sport, Jonathan Danty est revenu sur son match en troisième ligne.
Selon lui, l’opération ne sera pas renouvelée dans les semaines à venir. Extrait:
Pour l’instant, je pense que ça va être mis en stand-by mais c’est une chose dont j’avais parlé avec Seb Boboul (responsable de l’attaque) et “Talo” (Rémi Talès, entraîneur des ¾) dans un match où un troisième ligne s’était blessé. J’étais sorti du terrain et je leur avais dit “lancez-moi, je suis chaud”. Ils n’étaient pas trop d’accord (rires). Finalement, ils avaient fait rentrer un deuxième ligne. C’est le lundi avant Castres où “ROG”, au petit-déj, m’a dit “ça t’intéresserait de jouer troisième ligne ce week-end ?”
Il explique comment il en est venu à jouer au poste de troisième ligne. Extrait:
Je lui ai dit “laisse-moi la matinée, je te donne la réponse”. En fait, dix minutes après, je lui avais dit “c’est OK pour moi”. L’adaptation a dû être très rapide : le lundi matin pour le samedi après-midi, avec deux entraînements. Je ne connaissais pas toutes les touches, je ne vais pas vous mentir. Franchement, respect aux avants. Parce que c’est un boulot immense.
Pour avoir fait un retour d’expérience aux trois-quarts, ce que je leur disais, c’est que les gros parfois se plaignaient un peu d’avoir des annonces tardives. C’est vrai que pour avoir été en plein milieu de tout ça, c’est compliqué. Si la communication n’est pas très précise, claire et rapide, c’est compliqué de se caler sur un mouvement ou sur une annonce.
Il précise avoir pris du plaisir malgré tout. Extrait:
Malgré tout, j’ai pris du plaisir. Je n’ai pas fait le meilleur match de ma carrière, mais plutôt bien pour une première. J’aurais préféré être à ce niveau-là mais à mon poste (rires). Ça aurait été mieux. C’est une belle expérience. On verra à terme si l’opportunité se présente de nouveau, si le besoin de se faire sentir, ou pour une potentielle reconversion dans le futur. Je ne suis pas fermé à la discussion.
Il ne cache pas pouvoir devenir un joueur comme Levani Botia, qui évolue désormais en troisième ligne. Extrait:
Je pense qu’il y a des probabilités. Ça dépendra aussi de la vision du staff, de comment j’évolue avec les années, si mon niveau évolue. Pour l’instant, il ne vaut mieux pas jouer 3e ligne vu la concurrence, ça peut être très vite compliqué (rires). Le staff n’a pas besoin de moi.
Je pense que mon profil correspond, j’en suis conscient. J’ai pas mal de potes qui m’ont dit “enfin, tu joues à ton vrai poste !” J’ai compris le message (rires). Des amis avec qui j’ai joué quand j’étais à Paris, mais quand j’avais 15 ans. Parce qu’initialement, j’ai joué troisième ligne centre jusqu’au lycée. Je suis passé au centre parce que j’étais estimé trop petit quant aux prérequis de la Fédération Française de Rugby à cette époque-là. Il fallait faire 1m90, 100 kg.
Au final, il y a très peu de mecs de ma génération quand j’étais au pôle qui jouaient à ce poste-là et qui sont passés professionnels. J’aurais bien aimé parce que je m’éclatais en numéro 8 quand j’étais gamin. J’ai fait toutes les équipes de France à la base parce que je jouais 3e ligne centre et par la suite centre. Mais ça se perd très vite. En dix ans, tu as tout perdu, il n’y a plus aucun repère (rires). Ça revient, mais pas en trois jours.