La Champions Cup a-t-elle perdu en intérêt ces dernières années ?
C’est la question que certains observateurs se posent.
Interrogé via L’équipe, le président du Racing 92, Laurent Travers évoque une ferveur différente lors des débuts de la Coupe d’Europe, dans les années 90.
Il se souvient. Extrait:
« Il y avait une ferveur, un parfum différent pour toute l’équipe mais aussi pour le staff et les supporters. Participer à la Coupe d’Europe, pour certains joueurs comme moi qui n’avaient pas la chance d’être internationaux, c’était avoir un peu ce goût-là dans la bouche ; aller à l’étranger, mettre son passeport dans sa valise, c’était l’aventure.
En France, le Top 14 a une importance énorme et n’est pas considéré comme le meilleur Championnat national pour rien. Bien sûr, les clubs ne sont pas prêts à le sacrifier mais sans pour autant dédaigner la Coupe d’Europe. Seulement, pouvoir jouer sur les deux tableaux nécessite un effectif très important, réservé aux clubs les plus riches et les plus prestigieux. »
De son côté, le troisième ligne Rochelais Grégory Alldritt explique être un amoureux de la Coupe d’Europe. Extrait:
« Je suis complètement amoureux de la Coupe d’Europe, et depuis tout petit. On n’avait pas Canal+ à la maison, les seuls matches qu’on pouvait regarder, c’était la H-Cup sur France Télé et le Six Nations. Donc ces matches ont une saveur particulière. »
Pour sa part, Jean-Baptiste Elissalde se demande ce que font les Sud-Africains dans cette compétition. Il ne comprend absolument pas. Extrait:
« La phase de poules est moins sexy qu’avant. Finis les matches aller-retour où la tension montait d’une semaine sur l’autre et où la moindre défaite mettait une formation dans le dur. Désormais, on peut se qualifier en perdant trois rencontres sur quatre, comme le Racing 92 l’an dernier.
Les Sud-Africains ? Que font-ils ici ? Quel sens cela a-t-il, sportivement et écologiquement, de faire des périples en avion de plus de 24 heures, pour jouer sous un climat avec parfois 30 degrés de différence ? »
Le patron de l’EPCR Jacques Raynaud réagit à ces critiques. Extrait:
« L’Afrique du Sud a un bilan très positif sur le rayonnement de la Champions Cup dans le monde. D’un point de vue sportif et des contrats de télévision, nous avons ajouté un marché extrêmement important. »