Comme vous le savez, les cinq anciens joueurs Grenoblois accusés dans une affaire de viol sont actuellement jugé à Bordeaux.
L’affaire remonte au mois de mars 2017.
A l’issue d’un match de Top 14 disputé contre Bordeaux-Bègles, cinq joueurs Grenoblois auraient abusé d’une jeune femme de 20 ans.
Ce lundi, la parole a été donnée à la plaignante.
Son avocate s’est confiée via Le Parisien. Extrait:
« Elle s’est expliquée avec sincérité et pudeur. Elle avait l’émotion que vous pouvez imaginer mais elle a été très digne. Elle a dit la même chose qu’elle a toujours dit, dès le début. Elle est revenue sur cette soirée, les souvenirs qu’elle en avait, qui sont assez peu nombreux. Le black-out commence à la sortie de discothèque. »
C’est après une soirée très alcoolisée que la jeune femme aurait été violée.
Celle-ci se trouvait dans un état second et a de nombreux trous de mémoire sur cette soirée.
Les mis en cause, l’Irlandais Denis Coulson, le Français Loïck Jammes et le Néo-Zélandais Rory Grice, reconnaissent les relations sexuelles mais plaident le consentement.
C’est seulement le lendemain matin, en ressentant une béquille enfoncée dans son vagin, que la jeune femme a retrouvé ses esprits.
L’avocate de l’ancien Grenoblois Denis Coulson indique croire la plaignante. Extrait:
« Pour nous, il n’est absolument pas question de penser que cette jeune femme ment. Elle a un traumatisme, elle se réveille, elle se retrouve dans une chambre d’hôtel avec des rugbymen, nue. On comprend qu’elle soit dans une situation de panique.
Mais le problème, ce n’est pas ce qu’elle ressent, c’est ce que les garçons ont pensé de son comportement. Dans la vidéo, elle est active, ce n’est pas une chiffe molle, elle n’est pas dans un coma éthylique. Son comportement laisse à penser qu’elle était consentante et participative. »
De son côté, l’expert indique que la plaignante était consciente au moment des faits.
L’avocate de Denis Coulson enchaine. Extrait:
« L’expert dit qu’elle n’a pas de mémoire mais ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas de capacité d’action. Si vous voyez quelqu’un qui est complètement amorphe, dans un coma éthylique et que vous abusez d’elle sexuellement, ce n’est pas la même chose que si vous voyez une femme qui agit, qui gémit, qui se comporte de façon coordonnée. Voilà ce qu’ils ont perçu, eux.
L’expert nous a expliqué qu’elle était dans une situation où son cerveau n’était pas capable d’enregistrer ce qui était en train de se passer, ce qui explique son amnésie lacunaire, c’est-à-dire le trou noir globalement, avec quelques réminiscences, quelques flashes. »
L’avocate de Rory Grice enchaine. Extrait:
« Comment voulez-vous qu’ils prennent conscience, alors qu’elle est dans un état subconfusionnel, qu’il y aurait une forme de refus mais sans manifestation de ce refus, sans se débattre, alors qu’elle répond aux actes sexuels ? »