La Ligue Nationale de Rugby pose problème.
Certains présidents de clubs pestent contre le gros train de vain de la Ligue Nationale de Rugby.
Sous couvert d’anonymat, un dirigeants de Top 14 explique que la LNR dépense près de 45 millions d’euros par saison pour son fonctionnement.
Il est furieux et s’est confié via L’équipe. Extrait:
« La Ligue a presque 45 millions de coûts de fonctionnement annuels, 65 salariés dont 54 permanents en 2024. Est-ce qu’on en a besoin d’autant ? Si c’est pour avoir des salariés qui vérifient les couleurs des chaussettes… Que les clubs réduisent leur train de vie, ok, mais que la LNR en fasse de même. »
Le directeur général de la LNR, Emmanuel Eschalier réagit à ces attaques. Extrait:
« Ils ont progressé pour livrer les ambitions importantes du plan stratégique et pour répondre aux besoins de structuration de la LNR, mais ils n’ont pas non plus évolué de façon exponentielle. Il y avait en moyenne entre 43 et 44 CDI à temps plein en 2019 et 46 en 2023. À titre de comparaison, la Premiership anglaise comptait 47 salariés au printemps 2023 alors qu’elle ne gère qu’une seule division, à l’époque composée de douze équipes (dix aujourd’hui). »
Les présidents du Top 14 pestent aussi contre la décision de la LNR de quitter ses anciens bureaux pour en prendre de nouveaux du côté de la rue Descombes, dans le 17ème arrondissement de Paris.
Là encore, Emmanuel Eschalier réagit à la grogne. Extrait:
« Nous devons rembourser un emprunt qui permet à la Ligue de se constituer un actif et donc un patrimoine. Ce ne sont pas des frais de fonctionnement mais un investissement. »
Selon L’équipe, ces changements de bureaux auraient coûté 22,5 millions d’euros !
Le président du club de Montpellier, Mohed Altrad a pesté à son tour. Extrait:
« Si on regarde les bilans comptables de la LNR, ils sont toujours positifs alors que la majorité des clubs a des résultats d’exploitation négatifs, excepté Toulouse et un autre club de temps en temps. Est-ce qu’on a besoin d’un bâtiment à 15 millions d’euros ? Et pourquoi il n’y a pas plus d’austérité dans le fonctionnement de la LNR ? »
Comme par hasard, ces critiques arrivent à quelques mois de l’élection à la présidence de la LNR. Un dirigeant se confie. Extrait:
« Quelques-uns vont vouloir la tête de Bouscatel et celle d’Eschalier, c’est le jeu en période électorale. »
Le président de Castres, Pierre-Yves Revol se veut plus mesuré. Extrait:
« Je crois qu’il faut se méfier des procès d’intention faciles. Il y a toujours des moyens d’optimiser la gestion d’une institution ou d’une société, quelle qu’elle soit, mais je me garderai de jeter l’anathème, ou alors si on le fait, il faut faire des propositions précises, et que celles-ci soient débattues. »
Comme l’explique L’équipe, la LNR reverse près de 80% de ses revenus aux clubs.
Mais un président de club peste. Extrait:
« Sur les sommes supplémentaires que nous allons recevoir du nouveau contrat télé avec Canal+ (139,4 millions d’euros, dont 128,7 pour le Top 14 par saison, sur 2027-2032), les fonctionnaires (sic) de la Ligue voudraient s’en garder une partie, peste pourtant un président. Ils ont besoin de justifier leur présence. La LNR veut toujours s’en garder de côté. Or, c’est un organe qui devrait en dépenser le minimum pour elle et reverser la quasi-totalité aux clubs. Mais ils mettent de côté pour faire des provisions pour ci ou ça. Ça agace vraiment. Nous sommes toujours très nerveux sur ce type de sujet… »
Emmanuel Eschalier refuse de polémiquer. Extrait:
« Nous sommes transparents avec quatre présentations budgétaires chaque année. Nous nous efforçons de gérer la Ligue de la manière la plus rigoureuse et en s’inscrivant dans une trajectoire de croissance permanente et importante des revenus, qui nécessite d’investir. L’action de la LNR a fortement contribué au développement du rugby pro et l’institution ne me semble pas pouvoir être prise à défaut à la fois dans la croissance de ses revenus et dans la distribution aux clubs. »
Certains présidents ne digèrent vraiment pas. Extrait:
« J’aurais vraiment aimé que ce soit le vrai sujet des discussions et non pas le salary-cap. Il y a un vrai ras-le-bol. »
Dans le basket , c’est pareil & ce sont les petits clubs qui financent ça et sont obligés de faire des lotos , des tombolas ,etc pour arriver à se financer , car les licences servent en priorité à financer la fédération. Si on fait pas cà , on ne peut plus payer les frais d’engagements , laes arbitres ,les maillots ,etc.. le club coule !