Le président de Castres, Pierre-Yves Revol s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier est notamment revenu sur les affaires extra sportives qui ont éclaté dans le rugby Français.
Il l’affirme : les joueurs doivent avoir un comportement exemplaire. Extrait:
Tous les milieux sont sujets à des affaires de ce type, le rugby n’est évidemment pas à l’abri. Ces affaires ne peuvent que nous inciter à renforcer notre politique de prévention, de sensibilisation et d’information dès le centre de formation, puis au sein de l’effectif pro sur tous les risques encourus par les joueurs de rugby et leur devoir d’exemplarité.
Ils exercent leur métier dans un contexte de forte exposition, ils ont la nécessité d’avoir un comportement responsable en toutes circonstances : avant, pendant et après l’exercice de leur activité professionnelle. Nous essayons de le faire au CO, avec des intervenants extérieurs spécialisés, des juristes et des psychologues notamment.
Il refuse de pointer du doigt la troisième mi-temps. Extrait:
Je ne suis pas de ceux qui crient haro sur la troisième mi-temps. Il est encore possible, en 2024, de partager des moments de convivialité entre joueurs, entre joueurs et dirigeants, entre joueurs et supporters et sans débordement, en cultivant une forme de convivialité qui fait du rugby un sport un peu différent.
Castres a d’ailleurs été touché par une affaire extra sportive avec Wilfrid Hounkpatin condamné dans une affaire de violence conjugale. Extrait:
Nous ne pouvons pas gérer la vie personnelle et privée de chacun. Nous avons essayé de gérer la situation que vous évoquez au mieux, en tenant compte de toutes les contraintes qui étaient les nôtres : juridiques, humaines, collectives. Voilà, l’intéressé a été condamné, il a payé et il poursuit sa carrière dans un autre club, ce qui est sans doute de nature à faciliter son rebond qui aurait été plus compliqué à Castres.
Pour conclure, Pierre-Yves Revol indique ne pas être lassé par son rôle de président. Extrait:
Je pense que ce qui maintient mon niveau d’implication et de plaisir, finalement, c’est que la mentalité de mon groupe de joueurs n’a pas beaucoup évolué au fil du temps et des générations. Certes le rugby est devenu pro, c’est devenu un métier pour les joueurs mais tant que je sentirais qu’il y a une volonté collective guidée par l’adhésion de tous à une identité très forte, la culture de relations de proximité entre joueurs, dirigeants et public comme c’est le cas à Castres, l’essentiel me semble préservé.
Je ne perçois pas encore de notion d’individualisme exacerbé qui serait contraire à l’identité du rugby telle que je la conçois et qui justifie aussi le soutien de mon groupe (le groupe Pierre-Fabre, N.D.L.R.) à ce club pour valoriser un territoire. L’effectif au sens large du club conserve à mes yeux suffisamment de valeurs humaines et de qualité pour que je ne me lasse pas de l’animer.