Le manager de Bayonne, Grégory Patat s’est confié via Sud-Ouest à l’issue de la victoire de son équipe remportée contre Gloucester, le week-end dernier (55-17).
Il savoure cette victoire remportée contre Gloucester mais également la qualification de son équipe pour un huitième de finale de Challenge Cup à domicile. Extrait:
On nous avait fixé une qualification en huitième de finale. Là, elle est carrément à domicile. Félicitations au groupe, joueurs et staff. On a rempli un premier objectif (NDLR, l’autre est une place dans le top 8 du championnat).
Les phases finales, un huitième à domicile… Tout est ouvert. À Dauger, on a montré notre savoir-faire depuis quelques saisons. Je voulais aussi remercier le public. Il y a trois ans, quand on a commencé cette aventure européenne, il n’y avait que 2000-3000 personnes au stade. Je les remercie d’être présents derrière notre équipe, même si j’aurais aimé qu’on leur donne un peu plus en termes de contenu.
Malgré la large victoire de son équipe, il se dit frustré par la prestation de ses joueurs. Extrait:
Je suis frustré. On n’a pas construit notre performance comme je l’aurais aimé et espéré. On n’a pas fait le taf en première mi-temps, notamment nos avants. On n’a pas été assez efficaces sur les relances de jeu. On a déployé le ballon un peu trop sur le latéral, alors qu’il fallait insister sur la verticalité, avec nos avants, parce qu’il y avait des espaces. En plus, en première mi-temps, on passe six minutes dans leur zone d’en-but. On voyait des actions individuelles. On a été fébriles sur les sorties de camp. On a perdu je ne sais pas combien de ballons au contact. On a laissé l’opportunité à une équipe très remaniée de Gloucester de s’installer dans notre camp.
C’est la définition d’une équipe qui ne maîtrise pas encore totalement son sujet. C’est ça qui me frustre et qui me laisse un petit goût amer. J’ai l’impression qu’il y avait un match sympa à jouer mais on ne s’est pas investi comme on devait. J’ai dit aux joueurs au briefing : il va faire beau, l’équipe est remaniée en face, ce n’est pas gagné, mais il faut leur mettre une raclée. Il ne faut pas être bon, il faut être très bon. Il m’en manque pas mal sur le contenu.
Il s’est ensuite confié sur le prochain adversaire des Bayonnais en Challenge Cup : les Bulls. Extrait:
C’est cool ! C’est une équipe sud-africaine, qu’on n’a jamais jouée, avec pas mal d’internationaux. Une équipe qui est physique donc ça sera parfait pour s’étalonner pour la suite du championnat.
Il pense également aux matches à venir du Top 14. Extrait:
On a marqué l’histoire du club, c‘est très bien. Mais quand on est compétiteur, il faut ambitionner plus. Les rotations servent à créer de l’émulation dans mon groupe. Pour amener des standards beaucoup plus haut, pour passer du bon au très bon. Mais s‘il y a un pacte de non-agression entre joueurs, ça ne marchera pas. On ne grandira pas. Et on veut grandir. Aujourd’hui, on a deux équipes. Il faut s’en servir. Il faut aller encore plus haut.
Restons vigilants. Si on veut faire un grand parcours en Coupe d’Europe et rester là où on est au classement de Top 14 (5e), ça passera par de la régularité dans la performance. À l’extérieur, on a su gagner, entre guillemets, chez les équipes mal classées (Vannes et Lyon). À Bordeaux (30-27), on a fait un bon match parce qu’on avait très peur. Mais sur tous nos autres déplacements, on a pris des bonus offensifs dans la figure. Ce n’est pas comme ça qu’on va travailler dans la sérénité, dans la progression. Donc félicitations à tout le monde pour cette victoire, mais on peut mieux faire.
Pour conclure, il évoque le match à venir contre l’USAP. Extrait:
Même s’il n’y a qu’un match avant les vacances, il faut qu’on capitalise sur nos performances. Perpignan, ce n’est pas une équipe qui nous réussit. Contre elle, depuis trois saisons, à domicile, on casse la ligne dans le money-time (victoires 21-19, 23-20 et 24-20). Elle nous met en difficulté. Et les deux fois où je suis allé là-bas, on a pris une leçon (défaites 36-10 et 34-27). Attention : c’est une équipe qu’on n’aime pas jouer. Il faudra faire une grosse performance là-bas pour continuer à évoluer.