Nans Ducuing a annoncé la fin de sa carrière au mois de juin prochain.
Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, le trois-quarts de l’Union Bordeaux-Bègles a évoqué cette dernière ligne droite.
Il explique être en pleine forme physique. Extrait:
C’est très excitant. Je suis très heureux de pouvoir être bien physiquement. C’est la période propice car des places se libèrent avec le Tournoi. À nous de reprendre le flambeau sans flancher, comme la saison dernière, où nous avions perdu pas mal de points à cette période-là. À nous de montrer que nous pouvons aussi tenir la baraque. Avec ma petite expérience, j’espère pouvoir apporter un petit truc et être performant.
L’UBB reste sur une incroyable série de 9 victoires consécutives. Il espère que cette série va se poursuivre. Extrait:
Nous n’avons pas parlé de cette série. Nous voulons juste conserver la dynamique actuelle. L’équipe marche plutôt bien et nous avons des points forts que nous voulons conserver. Après, nous savons que ça peut être fragile d’un match à l’autre, d’autant plus avec les rotations.
Évidemment, nous avons envie de garder Chaban-Delmas inviolé et continuer notre marche avant même si nous sommes un peu amputés. Mais je trouve que nous avons des bases et un socle fort. Nous ne sommes pas obsédés par cette série de victoire mais plus tu gagnes, plus tu aimes ça et tu y prends goût. Donc nous avons envie de continuer dans cette dynamique de confiance et cela passe par une victoire samedi.
Il espère réellement que l’UBB réussira quelque chose de grand cette saison. Extrait:
J’y pense maintenant tous les soirs en m’endormant. Je me dis que si le club pouvait accrocher un titre et m’y greffer dessus, ce serait la plus belle des sorties. C’est un peu égoïste car c’est ma dernière mais je pense aussi à tout le club qui est parti de loin et qui met tout en œuvre pour réussir. Pour le président, le groupe, la ville, les supporters, j’aimerais que cette année soit la bonne et que nous parvenions à ramener quelque chose. Pour le fêter dignement (rires).
Il me reste encore six mois et je n’ai pas envie de faire de la figuration. J’ai envie de jouer des matchs, d’aider l’équipe au maximum et après on verra bien ce qui arrive. Mais je suis en mode plein guidon et à fond sur ma carrière sportive avant de fermer le rideau. Il ne faut pas anticiper trop l’après et délaisser le sportif. Je suis encore un joueur qui a juste annoncé sa retraite. Ça m’enlève un poids et m’aide certainement à préparer l’après mais en tout cas j’ai envie de finir fort, sur une note positive, comme un joueur qui n’est pas blessé et qui peut encore tenir la route sur le terrain.
Il est ensuite revenu sur sa carrière internationale. Extrait:
Je n’ai pas pris les plus tendres avec l’Afrique du Sud trois fois et la Nouvelle-Zélande. C’est inoubliable. Quand tu représentes ton pays, entendre la Marseillaise, ce sont des souvenirs impérissables pour moi. Après… Quatre sélections, quatre défaites, 140 points encaissés, je pense que l’on peut trouver mieux au niveau des statistiques.
En tout cas, ça fait partie de ma carrière et ce sont des souvenirs gravés à vie. Ce sont des moments extraordinaires. De là où je viens, d’un petit village de 135 habitants (Bazus-Aure), c’est une petite fierté d’arriver au Stade de France. Ça me rend fier pour ma famille, ma femme et mes enfants. C’est toujours gratifiant même si c’est peu glorieux en termes de résultats (rires).