Nicolas Chauvin, joueur des Espoirs du Stade Français (19 ans), a été hospitalisé à Bordeaux après avoir été victime d’un arrêt cardiaque ce dimanche lors du match face à l’UBB. RMC Sport a recueilli le témoignage de l’arbitre de la rencontre, Adrien Marbot, qui a participé aux premiers secours.
Forte inquiétude pour Nicolas Chauvin. Le 3e aile des Espoirs du Stade Français (19 ans) a été victime d’un arrêt cardiaque ce dimanche lors d’un match du championnat de France de cette catégorie sur le terrain de l’Union Bordeaux-Bègles, au stade Moga. Inconscient, avec un pouls qui avait repris, il a été transporté au CHU de Bordeaux. RMC Sport a recueilli le témoignage de l’arbitre de la rencontre, Adrien Marbot (36 ans), qui a participé aux premiers secours.
Les circonstances
“Il y a eu un double plaquage, explique-t-il. J’ai arrêté immédiatement le jeu pour que les médecins et kinés puissent entrer sur la pelouse. Ils se sont occupés de lui. En dix secondes, ils étaient auprès de lui. Au moment de l’impact, la défense est montée. Je suis légèrement caché par un joueur de la défense. Je vois qu’il y a un plaquage avec de la vitesse. J’arrive dans la seconde qui suit sur la zone de plaquage. Je vois tout de suite que ça ne va pas. En revoyant la vidéo, ce sont deux joueurs qui viennent pour plaquer en faisant l’effort de mettre les bras. Au même moment, le joueur porteur du ballon se baisse.”
L’inquiétude
“Quand j’arrive sur la zone de plaquage, je vois que le joueur a des attitudes qui nous ont été présentées lors des stages de rentrée, avec des médecins qui interviennent pour nous expliquer ce qu’est une commotion, etc., et les signes. J’ai vu immédiatement qu’on était dans ce cas-là, avec une perte de connaissance.”
Les premiers secours
“On essayait de le stimuler par la voix, pour voir s’il reprenait conscience. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte que son pouls était de moins en moins perceptible donc le médecin a préféré anticiper et a fait venir le défibrillateur, au cas où. On s’est rendu compte, au bout d’un moment, qu’il n’y avait plus de pouls. Donc s’est lancée la suite avec le massage cardiaque, la pose du défibrillateur, jusqu’à ce que les secours arrivent.”
“Le médecin a installé une canule. Ils ont tourné à trois pour faire le message. Moi, je m’occupais des insufflations. On a essayé de se répartir les rôles pour que ça se passe au mieux. Dans le cadre de mon métier (professeur d’EPS, ndlr), on est formé aux premiers secours. J’ai aussi été maitre-nageur. J’avais participé à des formations de secours en équipe.”
“Ensuite, Il est parti avec le SAMU. L’un des entraîneurs du Stade Français était avec lui. Les médecins ne souhaitent s’adresser qu’à la famille.”