Le deuxième ligne Clermontois Thomas Ceyte est arrivé à l’ASM l’été dernier en provenance de Bayonne.
Ce-dernier s’est rapidement imposé au sein du groupe Clermontois comme l’un des leaders.
Interrogé via La Montagne, le deuxième ligne Auvergnat explique apprécier quand les esprits s’échauffent, sur le terrain.
Il prend pour exemple son accrochage avec Jefferson Poirot, lors du match contre Bordeaux-Bèbles. Extrait:
« Ce premier accrochage, il m’a fait le plus grand bien. Il n’y a rien eu de méchant, c’est même lui qui met le premier coup d’épaule. Mais pour moi, c’était le bon prétexte. En règle générale, j’attends toujours avec excitation le premier plaquage que je vais faire. Il me galvanise.
Se brancher un peu avec un mec en face me permet d’entrer dans le truc, ça m’oblige à être vigilant tout de suite. À regarder dans le rétro si le gars ne va pas essayer de me surprendre. Moi, ça me met dans le bain et quand ça chicane à plusieurs, et ben, on se resserre et tout le monde est connecté, tu vois… »
Il indique s’inspirer de certains grands joueurs passés par le Top 14. Extrait:
« J’adorais Rodrigo Capo Ortega à Castres et Jamie Cudmore, ici à l’ASM. Des combattants plus que des joueurs de ballon, mais des mecs qui fédéraient, derrière lesquels tu pouvais avancer. Cudmore, j’ai encore en tête ses bagarres avec Paul O’Connell, l’Irlandais du Munster. Voilà le type de joueurs et d’affrontements qui m’ont vraiment inspiré.
Ici, à Clermont, on a un jeune capitaine avec Baptiste (Jauneau). Je considère que notre rôle, les leaders, c’est de lui faciliter la vie sur le terrain et de le protéger. C’était vrai avant, ça l’est toujours aujourd’hui, on ne touche pas au numéro 9. J’imagine que Morgan Parra, quand il y avait Cudmore, Privat ou Bonnaire à ses côtés, personne n’y touchait. »
Pour conclure, Thomas Ceyte avoue réussir à entrer dans la tête de ses adversaires pour les faire dégoupiller. Extrait:
« On m’a mis cette étiquette, c’est vrai, je l’assume. Je chambre, mais ils sont nombreux à parler sur un terrain. Il y a plein de façons de rentrer dans le cerveau du mec pour le faire déjouer, ou dégoupiller. Un lanceur en touche, par exemple, c’est une bonne cible pour tenter de le dérégler. Attention, il ne s’agit jamais d’insulter le mec. Et puis, quand j’ai attaqué le rugby en amateur, ça parlait tout le temps. Là, ça va trop vite. Mais si tu veux brancher un peu, faut être intelligent, et rester discret. »