La France a perdu le Crunch de samedi plus que l’Angleterre ne l’a gagné. Voilà le constat de nombreux consultants et experts rugby.
Consultant pour Midi Olympique, Xavier Garbajosa tente d’expliquer l’inexplicable.
Il estime que la pression était différente pour les deux équipes. Extrait :
Ce match, c’est une véritable gueule de bois. Même en ayant revu la rencontre encore ce matin (dimanche), je ne comprends pas. Ce fut un match haletant, disputé. Un grand huit émotionnel. Même si l’Angleterre avait fait quelques bonnes performances ces derniers temps, elle ne gagnait pas. L’équipe de France était donc clairement favorite. Seulement, les Anglais n’avaient pas envie de revivre l’humiliation d’il y a deux ans. La pression était donc différente, mais bien présente sur les deux équipes.
Xavier Garbajosa reste décontenancé par le contenu du match. Extrait :
Trois occasions franches d’essais ratées, c’est rarissime à ce niveau-là. Encore plus de la part de la même équipe, sur le même match. C’est presque du jamais vu. Surtout de la part de garçons qui maîtrisent habituellement l’art du rebond et le dernier geste. C’est vraiment surprenant. Cette équipe ne nous a jamais habitués à ça. Au contraire. Elle est en règle générale diaboliquement efficace sur les ballons de récupération. Hier (samedi), ça n’a pas été le cas. Dans le désordre, comme ça a pu être le cas durant la première demi-heure du match, les Bleus se sont mis en capacité de scorer. Mais il y a eu des maladresses incroyables dans la finition. Trop gros pour être vrai. La domination française était pourtant très forte.
Il a beau chercher, il ne trouve pas d’explications. Extrait :
Est-ce vraiment explicable ? Combien de fois cette équipe a marqué sur des passes approximatives, parfois récupérées à une main ou de façon acrobatique ? C’est arrivé régulièrement par la passé. Samedi, ça n’a pas souri. Et franchement, je n’ai pas d’explications rationnelles. Cette équipe maîtrise tellement bien cette forme de jeu dans le désordre, je ne parviens pas à m’expliquer ce qui s’est passé. En fait, c’est trop gros pour être vrai. Et à la 78e minute, personne ne parle de ces erreurs. Personne ne les écrit en rouge vif dans un journal. Parce que le match est plaisant et que l’équipe de France est en passe de gagner.