Aligné à l’ouverture face à l’Italie, l’arrière toulousain continue d’écrire son histoire en bleu. À quelques encablures du record de Frédéric Michalak, il pourrait bientôt devenir le meilleur réalisateur du XV de France.
Un compteur qui s’affole
Il avance à pas de géant. Avec 16 points supplémentaires inscrits à Rome avant sa sortie à la 68e minute, Thomas Ramos a franchi cet hiver le cap symbolique des 400 unités en sélection. En cumulant 34 points depuis le début du Tournoi (8 contre le pays de Galles, 10 face à l’Angleterre), il pointe désormais à 413 points en 42 sélections.
Le record national, détenu par Frédéric Michalak (436 points en 77 capes), semble désormais à sa portée. À ce rythme, Ramos pourrait le détrôner dès le dernier match du Tournoi 2025 contre l’Écosse au Stade de France. Et si ce n’est pas pour cette édition, ce ne sera qu’une question de temps tant le buteur toulousain est devenu un rouage essentiel du XV de France.
Un record ? Oui, mais pas une obsession
Malgré cette ascension fulgurante, Ramos reste fidèle à lui-même : lucide et tourné vers le collectif.
Il s’est confié via La Dépêche. Extrait:
“Forcément, que ce soit en équipe de France ou au Stade Toulousain, je crois que le rôle du buteur, je l’ai assez répété, est assez important. On dit souvent que ça peut faire gagner des matchs, ça peut en faire perdre aussi. Je suis forcément excité par ce genre de choses, mais je ne fais pas un focus dessus en tout cas. Je préfère gagner des matchs que battre mon record, honnêtement. Aujourd’hui, même si les records individuels sont de plus en plus notifiés dans notre sport – mais on n’en parle pas quand même énormément –, qu’est-ce qu’on retient à la fin d’une carrière ? Les titres.”
Thomas Ramos, déjà quadruple champion de France et double vainqueur de la Champions Cup avec Toulouse, sait que seule la victoire collective laisse une empreinte indélébile.
Ouverture ou arrière, un débat relancé ?
Si Ramos s’épanouit à l’arrière, il n’en est pas moins un ouvreur crédible, comme il l’a prouvé contre l’Italie. Une polyvalence qui soulève une question : où sera-t-il aligné à l’avenir ?
Léo Barré, impressionnant à Rome avec un doublé et une prestation aboutie, a montré qu’il pouvait bousculer la hiérarchie. “Romain Ntamack est là, il y a une hiérarchie à respecter“, reconnaissait sobrement Barré après la rencontre, conscient que Ramos demeure un choix privilégié au poste de n°15.
Une chose est sûre, quel que soit son poste, Thomas Ramos s’inscrit comme un homme clé des Bleus. Et bientôt, peut-être, comme le meilleur réalisateur de l’histoire du XV de France.