Dimanche soir, Clermont défiera l’Aviron Bayonnais au Stade Jean-Dauger à l’occasion de la 18ème journée du Top 14.
Interrogé via Midi Olympique, le manager de Clermont, Christophe Urios s’est confié sur cette rencontre.
Il explique comment il a préparé cette rencontre avec ses joueurs. Extrait:
Être appliqués et le plus sérieux possible, notamment en dehors du rugby et de l’entraînement : l’alimentation, le sommeil, l’hydratation… Tout ce que doit être un joueur professionnel. Et quand vous rentrez dans des matchs de “phase finale”, du moins avec ce contexte et cette intensité, il faut être prêts. La deuxième chose est de faire des choses courtes et précises, avec un objectif clair et enfin être rigoureux. C’est-à-dire l’inverse de ce que nous avons fait vendredi matin à l’entraînement.
Selon lui, Bayonne est intraitable à domicile grâce à son public. Extrait:
Vous voulez vraiment que je vous le dise ? Le public évidemment. Ce club s’est construit là-dessus, les supporters portent les Bayonnais. Cela leur met une responsabilité sur l’agressivité et le combat. En tous les cas, ce n’est pas un endroit où il est facile de gagner.
Il n’est pas surpris de voir les Bayonnais à la 4ème place du classement. Extrait:
Non. Lorsque vous ne perdez aucun match à domicile et que vous avez deux ou trois victoires à l’extérieur, vous êtes obligatoirement en haut du classement. Ils ont fait un bon recrutement, notamment avec Manu Tuilagi. Il amène de l’assurance avec son impact physique fort et son expérience, et j’ai l’impression que rien ne l’effraie. Il est toujours de bonne humeur et cela amène une confiance à l’équipe qui fait qu’ils sont dans une bonne dynamique. Depuis qu’ils sont remontés, ils font de bons recrutements, le club progresse, le stade fait des travaux, avec des beaux vestiaires notamment. Bayonne devient une place forte du rugby français, au même titre que La Rochelle et Bordeaux-Bègles il y a quelques années. Et aujourd’hui, l’Aviron est devant nous.
Il réagit ensuite au forfait de Camille Lopez. Extrait:
Pas du tout, on sait qu’il est le patron, mais Joris Segonds est du même calibre avec cette capacité à être un métronome. Ils auront les mêmes forces, mais peut-être que Camille Lopez a plus d’influence sur le groupe que Joris Segonds. Je ne sais pas mais j’ai ma petite idée…
Il analyse ensuite cette équipe Bayonnaise. Extrait:
C’est une équipe qui, je trouve, est plutôt performante quand elle a le ballon. C’est une équipe qui vient taper fort sur les avantages par ses avants. Ensuite, il y a les trois quarts qui vont vite. Ils ont beaucoup de vitesse sur le champ profond, notamment dans les couloirs. C’est comme ça qu’ils vous mettent en difficulté. Ils ont un jeu qui est plutôt bien léché. Et quand ils n’auront pas le ballon, ils seront moins dangereux, même s’ils ont des gratteurs redoutables. Même si ce n’est pas facile de marquer un essai contre eux. Mais ce que je voulais dire par là, c’est que quand on aura le ballon, on sera moins en danger que quand on ne l’aura pas. La bagarre du ballon, la touche, la mêlée, les rucks, les contre-attaques… Tout ce qu’il va faire qu’on aura le ballon sera important. Il va falloir une grosse bagarre pour le ballon. Pour moi, ça sera la clé du match.
On n’a pas fait de scénario mais on a beaucoup parlé de la 60-80ème minute. Je suis allé à Bayonne deux fois avec l’ASM. La première fois, on menait 18 à 6 à la 66ème minute. On a perdu le match 21 à 18 à la 82ème minute, avec deux cartons jaunes. On avait perdu le match sur la discipline. L’année dernière, on était à 15-13 à la 72ème minute, avec quatre balles de match. Et on a perdu le match 21-13. Donc on sait que les quinze dernières minutes sont très importantes chez eux. Le public pousse très fort à ce moment-là. C’est un peu comme Castres, je trouve. Ils ont cette confiance. Cette habitude de se dire : “quoi qu’il se passe, on va arriver à marquer d’ici la fin”. C’est un beau challenge pour nous !