C’est le 13 mars prochain qu’aura lieu l’élection à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby.
Deux candidats se feront face : le président sortant René Bouscatel et l’actuel président du LOU Rugby Yann Roubert.
Le président du club de Dax (Pro D2), Benjamin Gufflet s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a clairement apporté son soutien à René Bouscatel.
Il explique pourquoi l’ancien président du Stade-Toulousain doit absolument enchainer avec un deuxième mandat. Extrait:
René Bouscatel m’a sollicité, il y a un an. Il m’a dit que ça pouvait être intéressant que je candidate pour être au comité directeur dans le collège de Pro D2. Après réflexion et discussion avec l’US Dax, tout le monde m’a dit que c’était bien de le tenter, et j’ai effectivement candidaté. La Ligue est très importante et je préfère être dedans que spectateur. Il y a des sujets hyper importants pour le Pro D2, un championnat en perpétuelle évolution. Ça m’intéresse d’aider, de donner ma vision si je suis élu, bien sûr. J’ai discuté avec de nombreux clubs de Pro D2 et pas mal de sujets sont ressortis.
Il explique pourquoi René Bouscatel doit poursuivre sa mission à la tête de la LNR. Extrait:
Les représentants de Pro D2, qui étaient à la Ligue ces dernières années, souhaitent que le Pro D2 ait plus de parts dans les discussions. […] Tout le monde le sait, j’ai rejoint René Bouscatel dans son groupe de campagne. Il a les arguments pour continuer un deuxième mandat. Il a la vision, le savoir-faire, l’expertise. C’est le président qui a le plus gros palmarès dans l’histoire du rugby professionnel. C’est toujours intéressant, entre deux mandats, de rester dans la continuité, même si j’entends les arguments de l’autre camp.
Premièrement, je travaille depuis un an à ses côtés. Deuxièmement, il a encore une vision très moderne. Il a l’expérience et, encore, l’énergie. René a, pour moi, un meilleur profil pour être dans la continuité de ce qu’il a mis en place. La Ligue est très bien gérée, c’est une belle machine. Il a lancé le chantier du développement à l’international. Il est à la recherche de diffuseurs à l’étranger. Il souhaite aussi simplifier les sujets réglementaires, mieux contrôler le salary cap et réfléchir à une meilleure distribution pour les clubs. René a fait beaucoup pour le championnat de Pro D2. C’est une chose qu’il faut saluer.
Il confirme que les présidents de Pro D2 soutiennent majoritairement René Bouscatel. Extrait:
De ce que je ressens, René est très soutenu par les présidents de Pro D2. Ce championnat est un super produit, les audiences sont en pleine croissance. René a été hyper structurant et très moteur sur le sujet du Pro D2 depuis quatre ans. Je peux attester que la délocalisation que nous avons pu faire (contre Mont-de-Marsan à Bayonne, NDLR) a été rendue possible par Canal + et la Ligue. C’était un projet compliqué à mener, mais la LNR a été très efficace. C’était une très belle vitrine pour le championnat. Nous avons été pionniers dans ça, j’espère qu’il y en aura d’autres. Sans bon championnat inférieur, tu n’as pas un grand championnat au-dessus. Aujourd’hui, de nombreux joueurs, qui peuvent encore évoluer en Top 14, font le choix d’aller en Pro D2.
Il exprime cependant beaucoup de respect pour Yann Roubert, le président du LOU. Extrait:
J’ai échangé avec lui. Yann a fait un énorme boulot avec son club, mais j’ai fait le choix de soutenir René et c’est important de garder sa ligne de conduite. Yann est quelqu’un de super, mais il s’est déclaré tardivement. Je pense qu’il fera un très bon président dans la suite du mandat de René, dans quatre ans. Yann est vice-président de la Ligue. Si ça peut se planifier comme ça, c’est tant mieux. J’imagine qu’il ne l’entend pas de cette oreille-là, mais il faut bien choisir un candidat.
Pour conclure, il affirme que la rémunération du président de la LNR n’est pas un sujet qui lui pose problème. Extrait:
Je ne trouve pas du tout délirant de rémunérer un président qui gère une entreprise avec environ 180 millions d’euros de budget. Ça ne me choque pas. Sur le montant, je ne me prononce pas, mais c’est important – et je l’ai dit à Yann – de réfléchir sur ce point tous ensemble. C’est un débat à avoir. C’est ce qu’il a proposé de faire. Pour autant, ça n’a pas été, pour moi, un critère de choix. Le critère, c’est la continuité, la vision que porte René sur le rugby professionnel et le Pro D2, puis le fait que je sois à ses côtés depuis un an. Voilà les trois points qui font que je le soutiens et je me répète, Yann fera un très bon successeur à René, dans quatre ans.