L’arbitre australien Angus Gardner sera au centre de toutes les attentions ce samedi à Dublin, lors du choc entre l’Irlande et la France (15h15), une rencontre qui s’annonce comme la finale de cette édition 2025 du Tournoi des Six Nations. Le moindre de ses coups de sifflet pourrait peser lourd sur l’issue du match.
Âgé de 40 ans, Angus Gardner s’est imposé comme l’un des arbitres les plus expérimentés du circuit international. Présent lors des Coupes du monde 2019 et 2023, il avait notamment dirigé la demi-finale entre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine l’an dernier.
Ce match face aux Bleus marquera un tournant dans sa carrière : il deviendra le premier arbitre australien à atteindre le cap des 50 tests internationaux.
Fabien Galthié met la pression sur l’arbitrage
À l’approche de cette rencontre décisive, Fabien Galthié n’a pas hésité à faire passer un message au corps arbitral. Lors de la conférence de presse de jeudi, le sélectionneur français a insisté sur l’importance d’un arbitrage juste et équilibré :
« On a besoin d’être accompagnés par un arbitrage déterminant (…) on a besoin d’avoir une grande équité sur les points clés pour lesquels nous avons préparé ce match-là. On a besoin de se sentir à l’aise dans ce contexte fantastique qu’est l’Aviva Stadium. »
Un arbitre qui a déjà réussi aux Bleus
Les Français gardent un bon souvenir d’Angus Gardner. Il avait officié lors du dernier match du Tournoi 2024 face à l’Angleterre, à Lyon (33-31), où il avait accordé une pénalité décisive dans les dernières secondes, transformée par Thomas Ramos pour offrir la victoire aux Bleus.
Sa seule autre rencontre entre la France et l’Irlande remonte à 2022, lors du Tournoi des Six Nations, où les hommes de Fabien Galthié s’étaient imposés au Stade de France (30-24), poursuivant leur route vers un Grand Chelem historique. Cette victoire reste la dernière des Bleus contre le XV du Trèfle.
Un destin d’arbitre tracé dès l’adolescence
Le parcours d’Angus Gardner dans l’arbitrage a débuté tôt. Contraint d’arrêter le rugby à 15 ans en raison de la maladie de Scheuermann, une affection de la colonne vertébrale, il s’est rapidement tourné vers le sifflet, une reconversion qui l’a mené jusqu’au plus haut niveau international.
Reste à voir si, samedi, son arbitrage fera à nouveau le bonheur des Bleus… ou s’il alimentera la controverse d’un match sous haute tension.