Ce jeudi, la Ligue nationale de rugby désignera son nouveau président pour un mandat de quatre ans.
Cependant, dès mercredi soir, les 30 présidents des clubs de Top 14 et Pro D2 pourraient élire leur nouveau leader, départageant ainsi deux candidats en lice : René Bouscatel, président sortant et figure du rugby toulousain, et Yann Roubert, président du Lyon Olympique Universitaire depuis 12 ans.
Avant le vote crucial, Ici Occitanie a rencontré René Bouscatel dans son appartement au cœur de Toulouse.
À 78 ans, l’ancien président du Stade Toulousain, de 1992 à 2017, met en avant son bilan en tant que président de la Ligue nationale de rugby depuis 2021. “Ce qui m’anime, c’est la passion, j’ai commencé au Stade Toulousain à l’âge de 10 ans”, souligne-t-il. “Mais c’est aussi ma détermination.” Parmi ses réussites, il cite l’augmentation des droits télé, qui se prolongeront jusqu’en 2032, ainsi que les records d’affluence dans les stades.
René Bouscatel place également la Champions Cup parmi ses priorités. Il estime que cette compétition, malgré son prestige, manque d’attractivité. Extrait :
Il faut diminuer le nombre d’équipes en phase de poule pour passer de 24 à 18, et avoir une compétition plus lisible. Après, à partir de la phase éliminatoire, on arrive à intéresser tout le monde, sportivement et économiquement. Cette proposition vise à rendre la compétition plus fluide et à captiver davantage les spectateurs.
En parallèle de ses responsabilités à la tête de la LNR, Bouscatel n’hésite pas à évoquer des projets locaux, notamment concernant l’agrandissement des stades toulousains.
Il revient sur ses tentatives passées d’agrandir le stade Ernest-Wallon, qui en l’état actuel ne peut pas dépasser les 19 000 places, à cause des contraintes liées à la rocade. Extrait :
On ne pouvait pas monter davantage sur le côté nord. Cela représentait un investissement pas du tout amortissable. J’avais même un accord de principe avec la mairie de Muret. On a préféré faire des travaux au Stadium. À l’époque, on était à 36.000 places [au Stadium], on est redescendu à 33.
Aujourd’hui, la ville de Toulouse et le Toulouse Football Club réfléchissent à un agrandissement du Stadium, qui pourrait passer à 40 000 voire 45 000 places. Si ce projet est surtout destiné au football, René Bouscatel rappelle qu’il pourrait aussi profiter au Stade Toulousain.
Cependant, selon lui, cela reste insuffisant pour accueillir des événements majeurs. Extrait :
Pour avoir les demi-finales du Top 14, il faut pouvoir accueillir deux fois 60.000 personnes sur un weekend. Toulouse n’est pas invitée. Cela me pince le cœur. Si je suis réélu à la tête de la Ligue, dans quatre ans je ne me représente pas et je m’occuperai de ça