L’information est signée Le Parisien –
La bataille judiciaire autour de l’affaire impliquant les deux rugbymen français se poursuit en Argentine. Près de trois semaines après la confirmation en appel du non-lieu, les avocats de la plaignante ont officiellement déposé un nouveau recours auprès de la Cour suprême provinciale de Mendoza, ce jeudi.
Cette démarche, annoncée dès le 18 février, vise à contester l’abandon des poursuites à l’encontre d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés de viol aggravé en réunion.
« L’affaire n’est pas finie », avait déclaré Natacha Romano, avocate de la femme à l’origine de la plainte, en réaction à la confirmation du non-lieu en deuxième instance.
De leur côté, les avocats des joueurs estiment que cette décision scelle définitivement l’affaire. « Cette décision a confirmé qu’ils étaient innocents », avait affirmé Antoine Vey, défenseur des deux rugbymen, dans une interview au Parisien – Aujourd’hui en France. « Ce n’est pas une décision au bénéfice du doute, elle est motivée. Les joueurs bénéficient d’un non-lieu définitif, ils ne peuvent plus être poursuivis par la justice argentine. »
Une procédure qui pourrait encore durer plusieurs mois
Avec ce nouveau recours, la procédure risque de s’étirer encore « plusieurs mois au moins », selon une source judiciaire. Si cette tentative échoue, Natacha Romano a d’ores et déjà indiqué qu’elle porterait l’affaire devant « la Cour suprême nationale puis, si nécessaire, la Cour interaméricaine des droits de l’homme », basée à San José, au Costa Rica.
Pendant ce temps, Hugo Auradou et Oscar Jegou, qui avaient été mis en examen pendant près de cinq mois entre juillet et décembre 2024 pour des faits supposément commis lors d’une tournée du XV de France en Argentine, ont retrouvé les terrains.
Ils figurent sur la feuille de match comme remplaçants pour le dernier affrontement du Tournoi des Six Nations contre l’Écosse, prévu ce samedi soir. Dans son jugement en appel, le collège de trois magistrats avait justifié sa décision en soulignant « le manque d’éléments permettant de soutenir une accusation sérieuse ».