Ce vendredi soir, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a accueilli Christian Califano dans son émission “La Commission de discipline”.
Ce-dernier est revenu, dans un premier temps, sur sa décision de quitter Toulon pour Toulouse en 1991. Il avoue avoir regretté ce choix lorsqu’il a vu le RCT soulever le Bouclier de Brennus en 1992. Extrait:
“J’ai vécu de très belles choses avec Toulouse. Je pensais les vivre avec le RCT et malheureusement ça ne s’est pas fait. J’ai finalement vécu cela avec le Stade-Toulousain pendant de nombreuses années. Ce n’était pas évident car je quitte Toulon en 1991. Et quand je quitte Toulon, il y a une nouvelle génération qui commence à arriver avec Yann Delaigue, Gérald Orsoni, Marc De Rougemont et ils sont champions de France. Cela a été une énorme blessure pour moi. Je n’en ai jamais parlé mais c’est une grosse blessure. Voir ses potes lever le Bouclier de Brennus, on se demande si on n’a pas fait une erreur de quitter le RCT. Mais c’était une nécessité que je parte, certains connaissent les raisons. Je ne pouvais pas faire autrement, il fallait que je parte. J’arrive à Toulouse et quand on arrive dans cette grande équipe, on se pose beaucoup de questions car il faut faire son trou et sa place. Mais finalement ça s’est fait assez rapidement. Dès les premiers entraînements, je me frite assez sévèrement avec aujourd’hui celui qui est mon meilleur ami: Didier Lacroix le président du Stade-Toulousain aujourd’hui. C’est là que je marque mon empreinte et je montre qui je suis.”
Son rêve ? Rentrer sur la pelouse de Mayol dans un stade comble. Extrait:
“Si j’avais un rêve à exaucer… Bon maintenant c’est trop tard mais il aurait fallu que ça arrive quelques mois après la fin de ma carrière, j’aurais voulu entrer une fois à Mayol, le stade plein. Voir un peu toutes les émotions que l’on ressent lorsque l’on est joueur du RCT.”
Il a ensuite évoqué son affaire avec le Stade-Toulousain qui lui a coûté 150 000 euros. Extrait:
“J’ai signé un pré-contrat et je suis parti aux Auckland Blues, puis je pensais revenir normalement, mais ça ne s’est pas fait. Tout cela a pris une telle ampleur que je ne pouvais pas faire marche arrière. Je ne peux pas en vouloir au Stade-Toulousain qui m’a tant donné et qui a fait de moi le joueur que j’ai été. Cela a été dur et j’ai mis du temps à cicatriser. Je vais ensuite aux Saracens car je ne voulais pas rentrer en France. Cette histoire avait pris trop d’ampleur. J’étais l’enfant gâté et l’enfant pourri du Stade-Toulousain et du jour au lendemain je suis devenu le renégat. Donc je suis parti aux Saracens pour une saison. En rentrant en France, surprise pour tout le monde je signe à Agen.”
Christian Califano raconte ensuite sa relation difficile avec Sylvain Marconnet. Extrait:
“Nous avons eu des relations très compliquées avec Sylvain Marconnet. Cela a duré de nombreuses années. On a failli se mettre sur la gueule. On a failli en venir aux mains, mais l’intelligence des deux garçons fait que nous ne sommes pas tombés si bas. Avec Sylvain, on a mis du temps avant de se connaître et on avait du mal à s’apprécier car on était en concurrence direct. Il y avait déjà de bons piliers comme Franck Tournaire, Pieter De Villiers, Jean-Jacques Crenca, Olivier Milloud…”
L’ancien pilier a participé à de nombreuses émissions télé ces dernières années. Il s’en justifie. Extrait:
“J’ai eu la chance de faire les plus grandes émissions culturelles. Je les ai faites pour m’amuser et pour rien d’autre. Je n’avais aucune contrainte. Bien sûr que c’est payé. The Island, je l’ai fait car je suis un fou d’aventure et de sport extrême. Donc c’était une belle aventure de faire cela. J’ai notamment rencontré Stomy Bugsy. Le Dakar ? Parce que je suis un fou de moto. Ma passion première c’est le rugby, mais il y a aussi la moto. Lors de la première édition je fais cinq jours puis ensuite je me coupe la langue et je pars.”
Pour conclure, Christian Califano affirme prendre énormément de plaisir à présenter son émission des Tontons Flankers sur Eurosport. Extrait:
“Les Tontons Flankers ? C’est une belle émission. C’est une émission décalée. On est plus un bistrot qu’un grasto pour comparer à ce qui se fait sur les autres chaînes. On est plus dans l’essentiel. J’adore toutes les autres émissions de rugby. Mais nous, on est différent. On a cette liberté de parole. On s’est fâché avec la moitié du championnat à cause de Jean-Baptiste Lafond. Mais on a la chance d’être sans filtre, on ne nous impose rien, on fait ce que l’on veut. Jean-Baptiste Lafond, il fait ce qu’il veut ! On s’est fâché avec la moitié du championnat. Mais on donne la possibilité aux gens que l’on attaque de venir se défendre sur le plateau.”