L’ancien ouvreur du XV de la Rose, Andy Goode a bénéficié d’une longue interview dans le Midi Olympique de ce vendredi. Une page entière lui a été consacrée.
Lors de cet entretien, ce-dernier n’a pas manqué de dézinguer les joueurs qui passent plus de temps en salle de musculation que sur le terrain à travailler leurs skills.
Il les traite de “singes” et précise – pour sa part – n’avoir jamais craché sur un fish and chips durant sa carrière:
« Les gens aimaient bien mon style. Sur le terrain, ils regardaient mon corps et se persuadaient qu’ils pourraient être à ma place. Ils se disaient que le rugby pro, finalement, ce n’est pas seulement un truc de gladiateurs surentraînés. Le rugby pro a produit une quantité de bodybuilders, les singes de salle de muscu. Dès qu’ils ont un jour de repos, ils vont soulever des haltères. Ils pensent à leurs muscles avant de penser à leurs skills. Attention, je ne dis pas que la préparation physique n’est pas importante. Elle l’est, bien évidemment. Mais au rugby, comme dans la vie, tout est question d’équilibre. Moi, quand j’étais pro, je ne crachais jamais sur un fish and chips et quelques bières. Je me foutais pas mal de mon indice de masse graisseuse parce que le rugby est un sport pour tout type d’êtres humains. C’est ainsi que nous l’avons connu, aimé. C’est ainsi qu’il doit rester. Moi, je n’ai jamais voulu porter de GPS sous mon maillot. Je trouvais ridicule qu’on veuille mesurer les kilomètres alors que nul n’était foutu de mesurer l’activité de mon cerveau. »