Le solide pilier de l’Union Bordeaux-Bègles, Ben Tameifuna sera de la partie pour affronter le Stade-Toulousain, dimanche soir à l’occasion de la 19ème journée du Top 14.
Interrogé via Sud-Ouest, le solide pilier Bordelais est revenu sur les difficultés qu’il a rencontré en début de saison.
Il explique pourquoi il a joué sans être à son meilleur niveau pendant plusieurs mois. Extrait:
Je revenais des Tonga avec qui j’avais passé de longs mois, j’ai dû m’adapter rapidement à d’autres systèmes, en mêlée notamment. Face à Montpellier, j’étais loin de mon meilleur niveau. Ça a été assez difficile pour moi.
Il fait son mea culpa concernant la mauvaise mêlée de l’UBB à cette période. Extrait:
C’était de ma faute. Je n’étais pas bien connecté avec mon talonneur. Ça marchait plutôt bien avant que je revienne, alors j’ai dû changer ma manière de faire pour que ça aille mieux.
Récemment, Ben Tameifuna est rentré en Nouvelle-Zélande suite au décès de sa sœur. Un moment très dur à vivre pour le solide pilier. Extrait:
Nous étions très proches avec ma grande sœur. À chaque fois que j’avais des problèmes, elle s’occupait de tout. Elle a été rattrapée par des problèmes de diabète. Je remercie le club de m’avoir libéré pendant cette semaine pour pouvoir rentrer en Nouvelle-Zélande. Je suis ensuite revenu à temps pour pouvoir jouer contre les Sharks en Champions Cup.
Puis il est retourné en Nouvelle-Zélande une semaine plus tard pour sa maman qui est tombée malade. Extrait:
Oui, ma mère est tombée vraiment malade après le décès de ma sœur. Ma famille m’a demandé de revenir, je lui ai dit que je devais demander aux coachs. Yannick (Bru) a accepté une nouvelle fois, il a bien compris que la famille était la priorité. À chaque fois que je joue, je me dois de rendre au club ce qu’il m’a donné.
Contre Clermont et Perpignan, Ben Tameifuna a su retrouver son niveau de jeu. Il se confie. Extrait:
J’ai trouvé cette énergie au fond de mon mental. J’ai traversé des mois difficiles, le rugby est fait de hauts et de bas mais quand je suis sur le terrain je me dois de donner le meilleur. M’avoir laissé deux semaines de libres en plein mois de janvier, ce n’est pas rien. Quand je suis revenu, j’ai mis de côté les soucis familiaux pour me concentrer sur ma tâche. J’ai joué ces deux matchs pour ma sœur, bien entendu, mais avant tout pour mon club et mes coéquipiers qui m’ont beaucoup soutenu en m’envoyant des « courage » par message. Cela m’a beaucoup touché.
C’est un de mes petits mantras : « Souffre maintenant et vis le reste de ta vie comme un champion » (citation de Mohammed Ali). La douleur est réelle mais tu ne sais pas ce que le futur pourra t’apporter. Les sacrifices d’aujourd’hui feront peut-être les succès de demain.
Pour conclure, il explique se sentir bien avant d’affronter Toulouse. Extrait:
Je me sens plutôt bien. La coupure a fait du bien, j’ai fait beaucoup de footing… On a récupéré les mecs qui ont connu le succès avec l’équipe de France, ça a donné de la confiance à toute l’équipe.