Ce week-end, Clermont affrontera Northampton à l’occasion d’un huitième de finale de la Champions Cup.
Interrogé via Midi Olympique, le manager de l’ASM, Christophe Urios a évoqué ce match à venir face aux Anglais. Extraizt:
La marque de fabrique qu’on pourrait trouver dans le rugby anglais de façon générale, mais c’est un rugby quand même fait d’affrontements, de multiplication des temps de jeu. Après, la particularité de Northampton est un peu spécifique parce que c’est une équipe qui joue beaucoup. D’abord, elle est composée de grands joueurs, notamment derrière, puisque c’est quasiment l’équipe d’Angleterre. Et c’est une équipe qui met beaucoup de vitesse. Ça leur permet d’avoir un jeu très offensif, et eux particulièrement.
Il espère que ses joueurs seront rapidement en place lors de cette rencontre. Extrait:
Donc il faudra qu’on soit prêt dans nos têtes pour se surpasser. Il faudra qu’on arrive à se surpasser. Si on fait le même match contre La Rochelle, on ne gagnera pas. Ils se rapprochent un peu du jeu de Bath. Il ne faudra pas qu’on soit surpris.
Oui, il faudra qu’on soit prêt à être vite en place. Chaque touche, chaque mêlée, tout va vite. Donc qu’on ne soit pas surpris comme ça a été le cas sur les lancements, notamment à Bath, sur le premier quart d’heure. Ce sera un peu la clé du match : notre défense. Cette capacité à renforcer le rideau, à monter, à plaquer, à presser, à ralentir le jeu, à dominer le tempo en fait. Et puis après sur notre jeu offensif, il faut continuer à travailler, c’est une équipe qui a des fragilités évidemment, comme toutes les équipes.
Il peste contre la défense approximative de ses joueurs contre La Rochelle. Extrait:
Oui, c’est trop facile. On doit y remédier par le travail, dans un premier temps, de l’organisation, de regarder ce qui se passe en face, et puis surtout la qualité des plaquages. On est à 85 % de réussite, on est bien mieux que l’année dernière (72 %), mais les grandes équipes se situent entre 90 et 95 %. Il y a ça qui est important, et après c’est le fait d’être debout en permanence. Et le match, ce match-là, va se jouer sur cette dimension.
Dans la foulée il affirme ne ressentir aucune pression à l’approche de ce match contre Northampton. Extrait:
Franchement, c’est un match où on n’a zéro pression, si ce n’est celle de jouer notre rugby, de faire le meilleur match possible, de continuer à progresser, pour chercher à les battre. Donc c’est un match particulier, on sait qu’il faudra prendre des points, on sait qu’il faut mettre un point de plus que Northampton pour continuer la saison. Il faudra se surpasser défensivement et offensivement. Mais je vois des choses qui sont bien depuis quelque temps.
En Champions Cup, la règlementation JIFF n’existe pas, ce qui lui a permis de faire facilement la composition d’équipe. Extrait:
Oui, on ne s’est pas pris la tête pour la composition, cela fait du bien !
Il explique ensuite pourquoi il se méfie de cette équipe Anglaise. Extrait:
C’est davantage la vitesse de leur jeu. Évidemment, ils ont une belle ligne de trois quarts. Mais c’est une équipe qui joue à risque, en fait. Un risque de l’en-avant, un risque de l’erreur… Mais par contre, quand ils se trouvent, ils sont très dangereux. C’est une équipe joueuse, offensive. Mais en même temps, c’est quand même une équipe, et ils ne vont pas le dire, qui peut être sous pression, parce qu’ils ont été champions l’année dernière, ils sont 8èmes aujourd’hui…
Je n’ose même pas penser comment on serait nous dans cette situation ! Ils n’ont que la Coupe d’Europe à jouer, ils ne peuvent pas se qualifier en championnat, avec un bon tableau en plus, donc cela veut dire que si ça se déroule bien pour eux, ça va être dur pour nous. Si par contre, on arrive à être dans le match, et notamment au début du match, si on arrive à coller avec eux au score et faire ce qu’on a envie de faire sur le match, là ils peuvent trouver de la pression. Et cela passera par notre défense.