Le week-end dernier, le FC Grenoble s’est incliné contre le Castres Olympique à l’occasion de la quatorzième journée du Top 14 (6-16).
Avec dix-sept pénalités accordées aux Grenoblois contre seulement quatre au Castres Olympique, le décompte strict des sanctions pourrait laisser penser à un arbitrage à sens unique en faveur du FCG.
Et pourtant, si une équipe s’estimait lésée, c’était paradoxalement bien le promu. « Ce qui est frustrant à la fin d’un tel match, grinçait le capitaine isérois Fabien Alexandre, c’est que l’équipe qui produit tout le jeu perd contre celle qui ne propose rien pendant quatre-vingts minutes. »
Une analyse prolongée par le toujours mesuré entraîneur des trois-quarts, Stéphane Glas : « Je n’ai pas trouvé l’arbitrage très bon dans les zones de ruck, où les Castrais ont pu faire ce qu’ils voulaient pour nous retarder les ballons et nous empêcher de poser notre jeu. Il les a sanctionnés mais, honnêtement, j’ai l’impression qu’ils n’ont été pris qu’une fois sur dix… »
Clairement ? Les Tarnais ont juste été pénibles et agressifs – bref, à leur image – en mettant les mains de partout tandis que les attitudes de leurs plaqueurs empêchaient « intelligemment » toute sortie de balle rapide, frustrant des Isérois certes plus joueurs, mais trop scolaires, pour se tirer de ce mauvais pas. Comme la saison dernière en Pro D2, où ils peinaient systématiquement face aux « petits » venus leur opposer une grosse bataille…
« Castres a été champion de France avec ce type de rugby, c’est la marque de Christophe Urios, soufflait Alexandre. À nous d’en tirer les leçons. »