Le week-end dernier lors de la quatorzième journée du Top 14, plusieurs décisions arbitrales ont fait polémique.
Ainsi, le troisième ligne Sekou Macalou n’a pas été sanctionné pour un geste très limite, en revanche, le Bordelais Beka Gorgadze a écopé d’un carton rouge pour un coup de coude.
Dans le même temps, le pilier du Racing 92, Ben Tameifuna a écopé d’un simple carton jaune pour un plaquage dangereux sur le Toulonnais François Trinh-Duc.
Contacté par les journalistes du quotidien L’équipe, le directeur national de l’arbitrage, Joël Dumé s’est confié. Il explique comprendre les incompréhension des supporters.
Pour autant, il ne peut pas s’exprimer en détail sur les trois gestes car Ben Tameifuna ou Beka Gorgadze sont convoqués en Commission de discipline. Extrait:
“Je crois que le calibrage n’est pas mauvais. Seulement il n’est pas toujours cohérent. Je ne peux pas m’exprimer en détail sur les trois cas suscités puisque deux (Gorgadze et Tameifuna) feront l’objet d’un examen en commission de discipline. Je comprends les incompréhensions et les interrogations. Sur les percussions hautes, quand l’avant-bras est décollé du corps et qu’il va directement percuter le visage, la gorge, ce que les Anglais appellent le “leading forearm”, c’est carton rouge. Si le bras est collé au corps et que, dans un deuxième temps seulement, il va vers le visage, ça peut être rouge mais il peut y avoir aussi des circonstances atténuantes : la notion de force, le porteur de balle qui glisse, l’attitude du plaqueur qui est debout : ça peut conduire à un simple carton jaune ou même à une simple pénalité.”
Pour conclure, Joël Dumé précise que les arbitres restent humain et que chacun peut donc effectuer une analyse différente des gestes. Extrait:
“Les arbitres de Top 14 disposent de la vidéo. Or l’image et la technologie imposent la cohérence. Donc ils doivent être extrêmement précis et faire preuve d’un grand discernement quand ils décortiquent les phases de jeu, les attitudes. Mais, malgré la technologie, il y a le facteur humain. Face aux images, un arbitre va déceler des circonstances atténuantes là ou un autre n’en verra pas.“