L’actuel technicien de l’Aviron Bayonnais, Vincent Etcheto ne sera pas conservé par les dirigeants du club Basque à l’issue de la saison actuelle.
Lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest, ce-dernier a expliqué la raison de son départ:
“Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, je me doutais que je n’allais pas être conservé. C’était chronique d’une mort ou d’une fin annoncée. Je connais les raisons pour lesquelles je suis resté cette saison. Yannick Bru est profondément intelligent. Il s’est dit: plutôt que de payer Etcheto pour qu’il se barre, autant lui verser sa dernière année de salaire et profiter de ses compétences. Ce n’est pas un marché de dupe, c’est un marché intelligent. Tout le monde en a tiré profit.”
Il n’est en aucun cas vexé. Il comprend tout à fait la décision de Yannick Bru:
“J’ai proposé de baisser mon salaire, mais c’est aussi une décision sportive de Yannick Bru. Il a envie de partir sur un nouveau truc. C’est normal. Quand tu vis avec un staff que tu n’as pas constitué, c’est compliqué et je l’ai vécu. J’aurai aimé que Yannick Bru me dise: “Je suis agréablement surpris, j’ai envie que l’on continue ensemble”. Il a été plutôt honnête. Il reconnaît ma compétence, mon travail mais sait aussi que nos chemins doivent se séparer parce que lui doit avancer de son côté et je trouve cela très bien.”
Désormais, il se sent libre et plus léger. Il est surtout heureux:
“Cela m’a enlevé un petit poids. Je me sens libre de bien finir cette saison, libre de m’éclater avec des joueurs que j’aime et un staff avec qui je me sens plutôt bien. Je suis heureux. Je vais être papa dans quelques jours. Ma vie affective est à son zenith. Je siffle, je chante, je suis de bonne humeur.”
Vincent Etcheto avoue que sa cote sur le marché n’est pas très bonne. Mais il relativise:
“Ma cote sur le marché ? Elle n’est pas en haut. Elle l’était à l’UBB même si je me suis fait virer. Mon agent m’appelait dix fois par jour. Là, c’est une fois tous les dix mois. C’est normal, je suis moins bankable. Il y a des gens qui sont à la mode. Patrice Collazo à La Rochelle, tout le monde le voyait en équipe de France et il est dans le dur à Toulon. Mais il va s’en sortir. Ugo Mola, il y a trois ans c’était un bon à rien. Maintenant, c’est le meilleur entraîneur de France.”
Pour conclure, il l’avoue: il pourrait entraîner de partout… sauf au Biarritz Olympique:
“Est-ce que je pourrais aller partout ? Non, pas partout. J’ai beaucoup de respect pour Biarritz, j’aime ce club, j’ai des amis qui y sont. J’aime cette ville magnifique. J’y passe beaucoup de temps. Mais par éthique, je ne pourrais pas. Jamais. Les Bayonnais sont peut-être contents que je parte, mais les Biarrots le sont aussi que je n’y aille pas. Peut-être dans cinq ou six ans, quand je serai devenu mûre et qu’il y aura une fusion…”