Le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte s’est longuement confié sur les ondes d’Europe 1 pour évoquer la nouvelle défaite du XV de France, vendredi soir au Stade de France à l’occasion de la première journée du Tournoi des Six-Nations.
Dans un premier temps, celui-ci est revenu sur le raté de Yoann Huget qui a offert un essai aux Gallois. Extrait:
“Ça ne peut être que dans la tête. Le fait d’encaisser sept points, ça arrive à tout le monde. Le problème, c’est que cette bévue, elle paralyse. C’est une équipe qui est en manque de confiance, qui se dit : ‘Mais on ne s’en sortira pas, ça y est, ça recommence. (…) Ça ne peut être que dans la tête. Un joueur, ça ne devient pas mauvais en une mi-temps.”
Selon lui, l’équipe de France ne fait vraiment plus rêver. C’est d’ailleurs la raison de la diminution du nombre de licenciés. Extrait:
“Si on a moins de licenciés, ce n’est pas à cause de tous les accidents tragiques que l’on a eus. C’est qu’on a une équipe de France qui ne fait plus rêver aujourd’hui, c’est une évidence, et ça fait pratiquement dix ans. Il faut retrouver le chemin de la victoire, parce que c’est la vitrine de notre sport.”
Il estime que les nombreux joueurs étrangers ont pris la place des jeunes joueurs Français, raison pour laquelle le XV de France ne sait plus gagner. Extrait:
“Les joueurs étrangers qui sont arrivés massivement dans nos clubs ont pris la place de nos joueurs, et aujourd’hui on est en pénurie, à certains postes, de joueurs de très haut niveau. (…) Mais ce chantier va payer. On aura, d’ici une dizaine d’années, quatre ou cinq très bons demis d’ouverture, six très gros demis de mêlée, pléthore de bons joueurs à tous les postes.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il compte se séparer de Jacques Brunel avant la Coupe du monde étant donné les résultats catastrophiques, il répond par la négative. Extrait:
“Ce serait difficile et certainement dangereux de changer à nouveau.”
Pour conclure, Bernard Laporte affirme espoir que la France réalise une belle Coupe du monde. Il croit même en une victoire, même s’il avoue ne pas vouloir parier gros. Extrait:
“Je ne parierais pas ma maison en disant que c’est sûr qu’on va être champions du monde. Mais il y a une possibilité, parce qu’une Coupe du monde, ça va très, très vite. Rappelez-vous en 2011, la Nouvelle-Zélande perd ses trois demis d’ouverture, elle joue avec le quatrième, ce n’est plus la même équipe. La France en 2011, elle peut être championne du monde alors qu’elle a failli ne pas sortir des poules… Alors oui, on n’est pas favoris, c’est une certitude. Mais notre équipe en a le potentiel et, avec un peu de chance, tout est possible. Je crois que les dernières Coupes du monde permettent de le dire.”
Donc, malgré 9 défaites Brunel n’a pas fait de faute professionnelle ?